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OBIYMY DOSCHU – Elehia

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Une fois n’est pas coutume, c’est donc vers les pays slaves que nous allons nous tourner pour analyser les nouveautés du moment. Encore une autre partie du monde où les groupes musicaux de qualité ne manquent pas ! Pensons tout logiquement aux Polonais de Riverside ou de Believe. D’autres pays de l’est ont bien sûr aussi apporté leurs lots de CD qui auront déjà fait la joie des amateurs.

Dans ces contrées, les horizons musicaux sont nombreux. On passe du Doom-metal au métal progressif, du rock progressif à la musique lyrique ou classique. Ici concernant le band qui nous intéresse, Obiymy Doschu distille un rock à la fois progressif, à la fois lyrique, avec quelques intonations lorgnant vers le petit monde du métal. Une musique que l’on pourrait qualifier de néoclassique ou de néo-folk car la guitare acoustique prend une grande part dans l’orchestration des compositions. « Elehia », produit initialement en août 2009, nous arrive donc maintenant grâce à une meilleure distribution via le label MALS.

Le groupe, originaire de Kiev, se compose pour l’heure de 8 musiciens. Les instruments sont orientés vers le rock, mais aussi vers une musique plus classique. C’est le cas pour le violon et la guitare acoustique. Au sein de ce combo formé en 2004, c’est Volodymyr Agafonkin et Mykola Kryvonos qui composent les musiques et écrivent les paroles. Celles-ci sont d’ailleurs très philosophiques ! Au sein du groupe, certains membres sont issus de la gent féminine, ce qui apporte un peu de sensibilité et de sensualité. Quelques mots concernant la belle pochette de l’album, celle-ci représente un beau paysage de neige. Le livret qui accompagne le présent CD est quant à lui très complet et bien illustré. Petite remarque, si le chant est en langue originelle (ukrainien), les textes sont traduits en anglais ainsi que les titres des chansons.

Venons-en aux compositions qui seront ici présentées sous les titres traduits. « Under Clouds » introduit les premières notes de l’album avec des bruits d’orage. S’ensuivent les premiers instruments que sont la guitare acoustique, le violon et un tambour. Plus en profondeur, on distingue la guitare électrique qui apporte une coloration plus heavy. Le chant, en ukrainien et masculin, me semble un peu en retrait et manque de finesse. « The dead tree and the wind » commence avec la guitare acoustique. Ce sera d’ailleurs une similitude pour presque toutes les compositions. La guitare électrique donne ici un petit côté métal qui n’est pas sans rappeler les Anglais de Skyclad. Celle-ci se fera plus mélodique pour un beau final. « My little star » est un morceau plus calme où s’entremêlent les guitares et le violon. C’est ce dernier qui, à son tour, clôturera la chanson. « The withered flowers of her soul » présente aussi une belle orchestration comme d’ailleurs le reste de l’opus avec, en prime, un beau solo de 6 cordes pour la fin. Le chant reste toujours en retrait et il manque de couleur !

« Fading Autumn » nous permettra d’entendre d’une part de la flûte et d’autre part un chant féminin. La composition s’articulera autour de passages plus calmes et de passages plus vifs proches d’un métal progressif. « Winter Elegy » nous apporte à la fois de beaux passages à la guitare acoustique, à la guitare électrique et au piano. « Lonely Nights » est une belle ballade avec un beau final à guitare électrique. Le début de « On the way of Eternity » est aussi assez calme. La composition s’enflamme avec de nouveau cette même guitare électrique. Le final sera cette fois-ci pour le piano. Enfin, arrive « Sunrise » introduit par le violon et la guitare acoustique, une belle ballade qui finira par s’élever.

Pour les influences ou les ressemblances, hormis Skyclad déjà cité, on penchera vers Anathema, Believe ou Mostly Autumn. « Elehia » est un album où les points forts sont incontestablement les belles orchestrations et la richesse de l’instrumentation. Petit bémol malgré tout pour le chant, une voix féminine me semblerait plus opportune. Par contre, chanter dans sa langue maternelle est ici justifié car cela apporte de l’authenticité, un certain contact avec la culture et les traditions des musiciens. En définitive, « Elehia » est un album qui requiert toute votre attention ! Un petit coup de coeur pour celui qui vous écrit !

Pays: UA
Mals Records 373
Sortie: 2011

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