ACCORDO DEI CONTRARI – Kublai
C’est à nouveau de l’Italie que nous vient ce combo pratiquant un jazz-rock où les influences des musiciens sont à placer du côté du rock progressif des seventies, du jazz-rock ou du rock psychédélique. Formé en 2001 à Bologne, Accordo Dei Contrari pratique volontiers un savant mélange de compositions écrites et de pures improvisations qui seront travaillées « Live » en studio lors des sessions d’enregistrements. Le premier opus de ce groupe, « Kinesis« paru en 2007, avait d’ailleurs été chroniqué sur le site. Un album qui faisait immanquablement référence à l’époque des Frank Zappa, Soft Machine ou King Crimson.
« Kublai », qui est donc la seconde réalisation studio du band, reste toujours dans la même veine que son prédécesseur, c’est-à-dire un mélange où se mêlent l’ordre et le chaos, le noir et le blanc, le simple et le complexe. Le groupe se compose à l’heure actuelle de Marco Maracas à la guitare, de Daniele Piccinini à la basse, de Cristian Franchi à la batterie et de Giovanni Parmeggiani à l’orgue Hammond, au Minimoog et au piano. Richard Sinclair, quant à lui, vient apporter sa voix pour une des 6 compositions. Un album donc en grande partie instrumentale où chaque instrument sera mis à sa juste valeur en évidence.
« G.B.Evidence » ouvre cet opus sur un rythme saccadé qui est introduit à la fois par la section rythmique et à la fois par la guitare électrique. Viennent ensuite les claviers vintage qui assureront la coloration seventies de cette première composition. Le morceau va ensuite s’accélérer, la guitare dominera alors le paysage musical. « Arrabesque » démarre par une guitare acoustique à mi-chemin entre le flamenco et des sonorités arabisantes. La plage s’ouvre par la suite avec le reste des instruments. « Dark Magnus » sonne quant à lui à la manière d’un jazz-rock où la guitare électrique ne sera pas sans rappeler le regretté Jimi Hendrix. Les claviers mis en avant, apporteront beaucoup à cette plage. « L’Ombro di un sogno » sera la plage chantée de l’album. En effet, Richard Sinclair, qui a d’ailleurs écrit les paroles, apportera sa contribution à une composition à mi-chemin entre un jazz-rock et un rock progressif assez classique dans la veine d’un Van Der Graaf Generator. Rappelons que ce talentueux musicien a travaillé au sein de Camel, Caravan et de Hatfield and The North ! La composition suivante, dont le titre est à lui tout seul un long discours, sera plus endiablée grâce aux jeux énergiques des orgues et de la batterie. On pourra apprécier un beau passage plus psychédélique à la guitare électrique. « Battery Park » clôture l’album par une plage plus calme qui mettra en évidence cette fois-ci le piano.
Finalement, comme pour le précédent opus du combo italien, le niveau technique est bien sûr très bon, mais cela manque de personnalité ! Accordo Dei Contrari nous offre ici une musique teintée seventies que l’on a déjà si souvent entendue.
Pays: IT
Autoproduction SKU ADC2
Sortie: 2011