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BLUESMASTERS (The) – The Bluesmasters Featuring Mickey Thomas

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Mickey Thomas est une figure légendaire de la chanson rock américaine. Dans les années 1970, il rejoint le groupe d’Elvin Bishop et signe avec lui le hit « Fooled around and fell in love » qui atteint la troisième place des charts américains en 1976. Il vient ensuite au secours du Jefferson Starship qui vient de perdre ses membres fondateurs Marty Balin et Grace Slick pour offrir à ce groupe les hits « We built this city » et « Sara », tous les deux numéros un en 1985. Mickey Thomas reste fidèle au Jefferson Starship jusqu’en 1992, époque où il monte Starship featuring Mickey Thomas. Son temps dans le Jefferson Starship lui a permis de nouer de sérieux contacts avec le batteur Aynsley Dunbar, qui faisait partie du Jefferson Starship comme il avait fait partie d’à peu près la moitié des groupes de rock des années 60 et 70 (John Mayall, Frank Zappa, Ian Hunter, Lou Reed, Jeff Beck, David Bowie, Whitesnake, Sammy Hagar, UFO, Journey : ça ira comme ça ?).

C’est donc bien sûr Aynsley Dunbar qui assure la batterie sur ce projet Bluesmasters qui part d’un principe très simple : réunir quelques grosses têtes de la profession afin de jouer des reprises de blues avec un sens aigu de la perfection. Ajoutons-y Tim Tucker, guitariste et producteur qui est à l’origine du projet avec le pianiste Sean Benjamin, Doug Lynn (harmonica), Danny Miranda (basse), Ric Ulsky (orgue) ou des invités prestigieux comme Magic Slim ou John Wedemeyer et on cultive ici de la fine fleur dans le jardin du blues.

Côté chansons, les graines sont assez prometteuses. Mickey Thomas et ses acolytes revisitent d’énormes standards (« Rock me baby » de B.B. King, « I’d rather go blind » d’Etta James, « Walkin’ blues » de Robert Johnson) et mettent aussi le paquet sur de petites merveilles moins connues mais à redécouvrir (« Cherry red » de Big Joe Turner, « Can’t get no grindin’ » de John Lee Hooker, « Get your business straight » d’Albert Collins ou « Over yonder wall » d’Elmore James). La voix de Mickey Thomas est étincelante de puissance et de subtilité et elle contraste avec celle de Magic Slim qui intervient sur « Can’t get no grindin’ » et « Get your business straight ». La production est aux petits oignons et la guitare de Tim Tucker s’envole sur le fabuleux slow blues « Third degree » de Willie Dixon ou le dernier morceau « Long time », une de ses créations. La qualité de cet album est irréprochable, c’est du travail de pro, avec tout le feeling qui va avec. Dites, Monsieur Thomas, vous nous referez un album comme ça bientôt, n’est-ce pas ?

Pays: US
Hypertension 11277
Sortie: 2011/04/15

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