TRIGON – 2011
Le groupe Trigon nous vient de Karlsruhe en Allemagne. Celui-ci est composé d’un trio parmi lequel on trouve deux frères, Rainer Lange à la guitare et Stefan Lange à la basse. Pour la réalisation de ce second opus studio, c’est Rudi Metzler qui tient les baguettes derrière les fûts. Dès le départ du projet en 1989, les deux frères Lange ont orienté leur musique vers un heavy jazz-rock proche de ce qui se faisait dans les années 60-70. Une musique à la fois psychédélique, à la fois rock-garage où les compositions instrumentales s’apparentent aux jam-sessions ou aux jam-bands.
Par la force des choses et surtout par le fait que ce type de rock dégage tout son arôme tel un grand café sur la scène, un premier parcours du band fût bien entendu orienté vers le « Live » avec un bon nombre de participations à des festivals parmi les plus prestigieux (Baja Rock Festival, Crescendo Festival…). D’ailleurs, leurs deux premières réalisations discographiques furent des opus en public.
Venons-en donc maintenant au présent album qui nous offre 13 compositions instrumentales basées sur une structure en trio où c’est la guitare électrique qui mène largement les débats. Le jeu de six cordes de Rainer qui est très varié et de belle facture, s’articule entre des passages plus heavy et de jolis solos. La basse et la batterie assurent quant à eux la section rythmique avec efficacité. Le mixage est clairement dirigé vers un son « Live » propre aux prises directes en concert. Ici pas de fioritures, on va droit au but. Concernant l’équilibre des instruments, si la batterie est bien mise en place, la basse me paraît personnellement un peu en retrait. Un jeu à la manière d’un John Jowitt ou d’un Jonas Reingold où chaque note est clairement perçue aurait pu apporter un plus supplémentaire au niveau déjà excellent des compositions.
Un opus dans la même veine que ceux de RedZen ou de Nine Stones Close où la part belle est faite à l’instrumentation. Un album qui plaira à tous ceux qui aiment apprécier toutes les colorations possibles d’un instrument. Un album qui plaira sans doute à tous ceux qui passent les soirées du week-end dans des petits clubs où l’on distille ce genre de musique. Maintenant, comme je l’ai dit plus tôt dans la chronique, les compositions de Trigon prennent tous leurs sens sur scène. À vous de trouver l’opportunité de pouvoir les entendre par exemple lors d’un festival.
Pays: DE
Autoproduction
Sortie: 2011