BIRDS THAT CHANGE COLOUR – On Recording The Sun
Le groupe anversois Birds That Change Colour a été fondé en 2007 par Koen Kohlbacher lorsqu’il rencontre le batteur Dave Schroyen (Millionaire, Evil Superstars, Creature with the Atom Brain) et le bassiste/guitariste Christophe Albertijn. Leur folk psychédélique aux tons sixties se fait connaître sur les scènes du nord du pays.
Pour ce premier album, Birds That Change Colour s’est entouré de quelques invités dont le guitariste Pascal Deweze (Sukilove, Broken Glass Heroes) et la chanteuse Nathalie Delcroix (Laïs, Country Ladies). De plus, la présence d’un violoncelle, d’un Hurdy Gurdy et d’un harmonium donne aux sonorités de bien belles couleurs.
On apprécie la douceur mélancolique de « Stones » baignée par le violoncelle de Piet Strykers, un musicien classique invité pour cet opus. L’acoustique « Tales From the Moon » fait très Beatles psyché. Pour peu, on entendrait Lennon chanter. Dans le même ordre d’idées, « Playground » ajoute à ce côté Lennon une ambiance Floyd époque Barrett, voire aussi la 2e face de l’album « Atom Heart Mother ».
« Spiders and Castaways » est un morceau très court sur lequel un jeu de voix est accompagné de nombreux effets. Le folk de « Woods », avec ses arrangements enveloppants, fleure bon le Donovan et l’Al Stewart. La voix est plus grave sur « Sunny Sides of Me ». Ici Nathalie seconde le chant de Koen. La légèreté de « Oh so Tired » nous laisse par contre de marbre.
La mélodie douce de « Lullaby » nous ramène au Floyd de Barrett. Le son de l’harmonium n’y est sans doute pas pour rien. Mais plus que tout, c’est l’épique « Never Ending First of May » (un quart de l’album tout de même !) qui s’impose à nos pavillons. À lui seul, il justifie l’achat de la rondelle. Son début acoustique sent le Dylan. La voix vibre de façon magique. Ensuite, le Hurdy Gurdy pleure. Et cela s’intensifie. Les percussions se développent. La basse hypnotise. Cela s’électrifie. Nous sommes captivés par ces onze minutes de bonheur et on se le mettrait bien en boucle. Un vrai bijou !
L’album se termine en toute légèreté avec un duo vocal. Birds That Change Colour nous offre un premier opus peut-être un peu léger, car seul le long titre retiendra vraiment toute notre attention. Mais quel titre ! Le groupe tient là une belle carte de visite et il faudra tenir à l’oeil la sortie du second opus.
Pays: BE
Munich Records MRCD 329
Sortie: 2011/05/09