ERLAND AND THE CARNIVAL – Nightingale
Voici un peu plus d’un an, on tombait complètement sous le charme du premier album d’Erland & The Carnival (l’éponyme « Erland & The Carnival« ), le projet le plus récent de Simon Tong (The Verve, Gorillaz, The Good, The Bad & The Queen,…) qui a déniché le talentueux chanteur Erland Cooper pour en faire le leader de son nouveau groupe. Pour la petite histoire, la chronique labellisée Music in Belgium de ce premier album s’était retrouvée sur le site Internet du Vooruit en présentation de l’unique passage (à ce jour en tout cas) du combo londonien dans nos contrées, en avril 2010. En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne se sont pas reposés sur leurs lauriers puisque voici déjà leur second effort, baptisé « Nightingale ».
Un album qui reprend l’histoire là où ils l’avaient laissée car « So Tired In The Morning », le morceau d’intro, nous replonge dans leur univers tout particulier qui rend hommage aux compositeurs légendaires des golden sixties (on pense notamment à Scott Walker ou au prolifique duo formé par Burt Bacharach et Hal David) à qui on aurait demandé de s’immiscer dans le mouvement psychédélique. Cela dit, c’est surtout à partir du single « Map Of An Englishman » que l’on retrouve les raisons de notre coup de foudre initial pour Erland & The Carnival. Légèreté, insouciance, souci mélodique, arrangements grandioses et voix captivante constituent les éléments qu’ils prennent en compte lorsqu’arrive le moment de poser les bases d’un nouveau morceau. L’excellent « Springtime » resplendit naturellement alors que « This Night » affiche un tempo un rien plus musclé qui leur convient tout autant.
Prenons toutefois garde de ne pas les classer trop vite dans une catégorie nostalgique, car certains titres sonnent très actuels (« I Wish, I Wish », le surprenant « Wealldie ») alors que d’autres lorgnent vers la pop grande classe signée The Divine Comedy (« I’m Not Really Here », « East & West »). Évidemment, aux oreilles du grand public, le style rétro qui devient leur marque de fabrique tend à les rapprocher de The Coral, d’autres passionnés de la même période (« Emmeline » aurait pu être enregistré par ces derniers). Mais la palette de possibilités d’Erland & The Carnival s’avère bien plus variée. Prenons par exemple le prenant et travaillé « Nightingale » ou le délicat « Nothing Can Remain » pour étayer nos écrits. Quant au très psyché « The Trees They Grow So High », il nous emmène dans un territoire vallonné qu’ils maîtrisent parfaitement. Le seul bémol concerne le packaging, qui est tout sauf leur point fort. Il convient donc, cette fois encore, de ne pas se laisser rebuter par la pochette assez hideuse. Mais ce qui est à l’intérieur se doit d’être écouté attentivement…
Pays: GB
Full Time Hobby FTH110CD
Sortie: 2011/03/07