PENDRAGON – Passion

Après le fameux « Pure«  sorti fin 2008, les fans attendaient avec impatience ce nouveau Pendragon. Il faut dire que « Pure » représentait ce que le groupe avait fait de mieux. L’opus a d’ailleurs été couronné Meilleur Album de l’Année par la Classic Rock Society.

Cette fois encore, l’équipe de Nick Barrett a décidé de soigner les choses. D’abord, avec le packaging. C’est probablement une des plus belles pochettes de cette année, et il faudra certainement en tenir compte même si l’année est loin d’être terminée. Le livret est une superbe découverte et on ne se lasse pas de le consulter tout au long de l’écoute. Et puis, il y a ce DVD bonus qui nous conte les passions de chacun tout au long d’un documentaire dans lequel Nick nous explique comment il crée. On peut les suivre durant leur précédente tournée, petit passage par notre Spirit of 66 inclus.

Côté vocal maintenant. Nous avions remarqué, lors de « Pure », l’amélioration de la voix de Nick Barrett. Il le révèle dans le documentaire, il a arrêté de fumer il y a quelques années et cela a redonné vie à sa voix. Cela se sent une fois encore. Mais ici, ils franchissent un pas supplémentaire avec des voix plus travaillées.

L’album débute avec un « Passion » très intense qui confirme tout le bien qu’on pense du groupe. Ce morceau s’inscrit comme une parfaite continuation à « Pure ». Il s’emboîte avec « Empathy », des paroles du premier revenant dans le second. Un brusque break nous plonge dans une douceur mélancolique enveloppante soutenue par une rythmique accaparante. C’est l’occasion de signaler le gros travail de Peter Gee et de Scott Higham. Des effets étranges viennent se mêler à la musique. La guitare nous fait chavirer. Frisons garantis ! Une fin symphonique nous rappelle que Clive Nolan est le maître des claviers.

« Feeding Frenzy » se fait dévastateur. Les arrangements sont fouillés avec de nombreux effets. Montez le son ! Les différentes époques de Pendragon se rejoignent sur « This Green and Pleasant Land ». Le refrain s’incruste jusqu’à en devenir un hymne. La fin s’emballe. C’est une guitare plus métal qui baigne « It’s Just A Matter of Not Getting Caught ». Le son est très heavy. « Skara Brae » nous offre un voyage dans une autre vie. Il faut dire que c’est le nom d’un lieu situé sur une île au-dessus de l’Écosse où l’on trouve des vestiges du néolithique. Nick termine mélancoliquement avec « Your Black Heart ». Ici, c’est lui qui joue du piano. Sur la fin, la guitare nous offre un solo d’une beauté à en pleurer.

Aucun doute, ce nouveau Pendragon est un MUST ! C’est un de leurs meilleurs albums, peut-être même LE meilleur. La voix de Nick a encore progressé, les arrangements vocaux sont plus fouillés, et le soin apporté aux arrangements en général nous offre des moments d’une rare intensité, parfois presque métal. Et puis, c’est un album qui vous captivera un peu plus à chaque écoute. Décidément, Pendragon n’en finit pas d’étonner en ce début de 21e siècle !

Pays: GB
Toff Records / Madfish / Snapper Music SMACD971
Sortie: 2011/04/11