STONE, Julia – In the memory machine
Julia Stone est surtout connue pour son duo avec son frère Angus, avec qui elle a réalisé les EP « Chocolate and cigarettes » (2006), « Heart full of wine » (2007) et les albums « A book like this » (2007) et « Down the way » (2010). La fratrie Stone vient d’Australie et prospère dans un style résolument folk rock, engrangeant un certain succès de par le monde, avec notamment leur dernier album raflant trois ARIA awards (Australian Records Industry Association) dans la catégorie meilleur album de l’année et meilleur single de l’année.
Après quatre ans de collaboration avec son frère, Julia Stone se lance dans une expérience solo, dont on ne sait pas encore si elle est définitive ou simplement exceptionnelle. Son album « In the memory machine » est réalisé avec l’aide de nombreux musiciens qui ont l’habitude de travailler avec le duo Julia et Angus Stone. On remarque notamment Rob Calder (basse), Mason Ingram (batterie), Ian Burdge (violoncelle), Keiran Kelly (guitare) ou Brad Albetta (chant). Ce dernier participe également à la production des chansons, en compagnie de Julia Stone.
D’un point de vue musical, Julia Stone livre ici une dizaine de chansons toutes en douceur. Sa voix fluette vole au-dessus de mélodies graciles, mélancoliques, d’une fragilité proche de la dentelle ou de la soie. On peut concevoir des chansons douces mais le niveau de tendresse qui est ici atteint confine plus à la berceuse qu’à la chanson folk. C’est doux, c’est beau, il n’y a pas grand-chose à reprocher de ce point de vue là, mais on en vient quand même à penser qu’un peu plus de lueur ou de relief aurait pu venir relever le climat général de l’album, plus fait pour s’endormir le soir que se réveiller le matin. Le passage de Julia Stone au Cirque Royal de Bruxelles le 2 mai prochain sera une occasion de juger ce nouvel album sur pièces.
On notera le design très original du livret du CD, qui présente chacune des chansons avec une illustration inspirée de vieilles affiches de films d’horreur de série B des années 50-60. Le contrepoint des images par rapport à la douceur et l’évanescence des chansons est ici saisissant.
Pays: AU
FLOCKCD12
Sortie: 2011/03/14