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QUORUM – Klubkin’s Voyage

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Quorum est un groupe néo-progressif russe fondé en 2003. En 2006 le groupe a pondu un cd démo, mais « Klubkin’s Voyage » représente le premier véritable album de ce quintette constitué par : Pavel Barbanov (guitares), Sergey Niconorov (batterie), Elena Kanevskaya (chœurs), Dmitry Drogounov (flûtes, chœurs) et Dmitry Shtatnov (claviers, chant, percussions, guitare).

D’entrée de jeu, la virtuosité de nos musiciens russes éblouit, remplit les oreilles, les mélodies séduisent, ces jeunes sont de vrais pros et pourraient jouer avec n’importe quel groupe du haut de la scène progressive, rock’n’roll ou orchestre classique, c’est une évidence, tant leur talent transpire. L’album se présente sous forme d’un concept, il raconte une histoire. Principe déjà développé à moult reprises, depuis « Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band ». On ne compte plus les albums élaborés comme un roman, et particulièrement dans le domaine du rock progressif. Loin de moi l’idée de me moquer du principe, nombre de concept albums étant de véritables chefs-d’oeuvre.

Ceci pour dire que l’originalité n’est pas le qualificatif qui caractérise le disque à propos duquel j’ose discourir dans les modestes lignes que vous me faites l’honneur de lire. L’architecture, de l’introduction au final, d’« Overture » à « The Voyage goes on » est ultra conventionnelle : introduction, épisode vocal, soli, synthés, guitare, flûte… retour au chant, puis final. Immuable structure dissertatoire du néo progressif. Malheureusement, la même recette appliquée pendant 79 minutes finit par plonger l’auditeur dans une inévitable lassitude.

Les références ne manquent pas, Genesis et son « Selling England By The Pound », mais en deux fois plus long. Les longueurs, le principal défaut de l’œuvre, enfin à mon avis. Marillion avec « Misplaced Childhood », mais surtout le « Subterranea » d’IQ. Un grand moment marque cet album : la pièce maîtresse « Klubkin’s Voyage Part Two ». Magnifique guitare espagnole délicieusement enjolivée d’un solo de flûte. Les solos de synthés à la Tony Banks jonchent cet album, lui donnant un charme désuet. Sur certaines plages, le son rappelle le regretté Albert Letecheur de Machiavel, sympathique, mais, hélas, que tout cela a vieilli !
Grands musiciens donc, compositeurs de talent à n’en pas douter, à qui il ne manque que le grain de folie, de personnalité leur permettant de sortir du carcan, du format dans lequel ils se sont, espérons-le temporairement, enfermés !

Pays: RU
MALS367
Sortie: 2011/03

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