R.E.M. – Collapse into Now
Un nouvel album de REM en 2011 ? C’est à la fois surprenant et prévisible. Surprenant, car on ne peut qu’admirer la capacité de ce groupe à rester uni. Prévisible, car la nouvelle de sa sortie en elle-même suffit. Il n’y a presque plus besoin de se procurer l’album, car REM est là, comme un vieil ami pour nous dire : “Tu pourras toujours compter sur moi”.
La contrepartie de ces rendez-vous annuels, c’est que l’on n’attend plus rien de REM depuis, disons, « Automatic for the People » ou le grandiose « New adventures in Hifi » sorti en 1996. Pourtant on retrouve ce temps dans « Discoverer » et « All the Best » qui ouvrent cet album avec un chorus grandiose, une propension à cibler les stades, un rock fougueux qui nous téléporte au volant d’une américaine décapotable sur une route asphaltée et droite de l’Ouest américain.
« Uberlin », au titre si européen, semble raconter les pérégrinations de Michael Stipe à Berlin (avec une vidéo particulièrement réussie…). « Oh my heurt » où la mandoline de Peter Buck se fait entendre, passe comme une lettre à la poste. REM redescend ensuite vers des contrées plus folk-rock, dans le calme avec le stellaire « Everyday is yours to win », l’énigmatique « Me, Marlon Brando, Marlon Brando and I » ou dans la furie en clin d’oeil grunge avec « Alligator Aviator Autopilot Antimatter » où l’on retrouve Lenny Kaye à la guitare. En final, « Blue », un faux instrumental où s’entrechoquent les voix de Michael Stipe et Patti Smith.
Sans être un chef d’oeuvre, cet album, en puisant dans la diversité avec ses collaborations tous azimuts (Eddie Vedder, Joel Gibb, Peaches), fait mouche.
Pays: US
Warner Bros Records 9362-49589-3
Sortie: 2011/03/07