JOY – Joy
En mars 2007, Marc Huyghens mettait fin à l’aventure Venus qui nous avait enchantés pendant une dizaine d’années. Heureusement, en 2008 Marc rencontre Françoise Vidick. Elle a travaillé dans les choeurs avec de nombreux artistes comme BJ Scott et dEUS. Françoise est fascinée par les percussions. Le jour où elle découvre dans une cave un kit batterie datant des sixties, elle décide de le restaurer et de l’installer de telle façon qu’elle puisse jouer debout. Voilà qui est plutôt inhabituel pour un batteur, mais pas pour un percussionniste. Quelques mois plus tard, le duo rencontre la Suédoise Anja Naucler qui vit en Belgique depuis dix ans. Elle a étudié le violoncelle d’abord à l’académie de musique de Göteborg et ensuite au Conservatoire Royal de Bruxelles. Le duo devint alors trio.
En 2009, Marc baptise le projet Joy, du nom d’un parfum créé par Jean Patou en 1930 lors de la grande dépression. C’était le parfum le plus cher au monde… Ils travaillent alors à leur premier album qui voit finalement le jour fin 2010. Neuf morceaux composent cette première rondelle qui fleure bon le Venus.
Le lancinant et mélancolique « Empire » commence les hostilités et immédiatement les tons Venus titillent nos tympans. L’ambiance nous enveloppe et nous envoûte. Le violoncelle sort des plaintes. Le sombre « Mirage » dévoile des percussions hypnotiques. Le mélange des deux voix est subliminal. L’intimiste « Long Way Around The Sea » se fait très dépouillé. Les percussions sont intenses sur « Cold And Storm », presque tribales. Venus revit en eux, tant par la voix que par les arrangements fouillés. Nous voilà hypnotisés.
Une voix nous susurre à l’oreille. La mélodie du violoncelle plane sur « Flag », les percussions donnent une profondeur mystérieuse avant qu’une guitare dévastatrice ne fasse des incursions. « Sword » dévoile une guitare tranchante, des cordes captivantes et un chant lancinant. « Vertigone » est une reprise d’un titre de Venus, extrait de l’album « Vertigone« . Les tons Venus peuplent aussi « N°7 », mais en plus classique. Les cordes s’en donnent à coeur joie. Cela s’intensifie quand la guitare électrique fait irruption. Enfin, « Endless Song » nous fait tourner la tête avec ce côté lancinant et les voix de Françoise et Marc qui se mélangent.
Un retour en force de Marc Huyghens. Très Venus soit, mais cela fait un bien fou. Car finalement, Venus nous manquait ! Ce qui frappe, c’est l’intensité des percussions jouées debout par Françoise Vidick et la créativité sonore du violoncelle expressif de Anja Naucler. À découvrir sans tarder !
Pays: BE
Venice Recordings / Humpty Dumpty Records
Sortie: 2010/10