STUCKEY, Joey – The shadow sound
Guitariste, chanteur, compositeur, animateur de radio, producteur, enseignant : Joey Stuckey collectionne les talents. Il ne lui manque qu’une chose : la vue. Devenu aveugle à la suite d’une tumeur au cerveau dès l’enfance, Joey Stuckey n’a que la musique pour lui apporter la lumière. Le cerveau fonctionne pourtant très bien puisque le jeune Joey termine brillamment ses études secondaires dès l’âge de 14 ans. Étudiant à la Mercer University, Joey Stuckey prend des cours de guitare classique à 17 ans et réalise son premier album à 21 ans, avec « Take a walk in the shadows » (1995), un disque qui l’a immédiatement placé dans la catégorie des musiciens sérieux.
Devenu propriétaire des studios Shadow Sound et animateur d’émissions de radio tendant à promouvoir la musique de sa Géorgie natale, Joey Stuckey est très actif dans la radio Internet et le journalisme spécialisé. Sa production discographique se poursuit avec « Ironies, pain, and the light that guides » (1999), suivi de deux albums live « Live and stuff » (2000) et « Live and more stuff: the sequel to the prequel » (2001).
Auréolé de toutes une série de récompenses qui lui ont été remises par les villes d’Atlanta ou de Macon, Joey Stuckley a également appris à se faire connaître sur scène, en faisant les premières parties de Ted Nugent, Bad Company, Trisha Yearwood, James Brown, Wet Willie ou les B-52s. Il est aussi un producteur respecté ayant travaillé avec les Allman Brothers, Kansas, Carole King, Charlie Daniels et bien d’autres.
Nous avons l’occasion de découvrir son potentiel artistique et musical sur ce « The shadow sound », disque de blues et de rock environné d’une guitare extrêmement habile et d’une voix forte et mélodieuse. Le style rappelle immanquablement les princes du genre : Jimi Hendrix, Stevie Ray Vaughn, Jeff Healey ou Gary Moore. Entre avalanches de guitares (« Take a walk in the shadows »), moments de paix relative (« Funny »), ballades sudistes (« Mr Mooney », « Runnin’ ») ou rêveuses (« Not the end of the world », « Bad dreams »), funk nerveux (« Narrow minded »), Joey Stuckley nous fait part de son univers et de son style convaincant. Ceux qui recherchent du rock qui met tout par terre du début à la fin risquent d’être un peu déçus car l’album est essentiellement composé de ballades. Mais celles-ci sont superbes et très bien jouées et elles permettent de découvrir un autre petit génie de la guitare.
Pays: US
Virtuoso VRT 5732
Sortie: 2011