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BRITISH SEA POWER – Valhalla Dancehall

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Avec l’excellent « Do You Like Rock Music? » sorti voici déjà trois ans, les Anglais de British Sea Power ont sans doute atteint un des sommets de leur carrière. Formé à l’aube du troisième millénaire, l’attachant combo basé à Brighton a notamment la particularité de se montrer généreux envers ses fans, en publiant régulièrement des enregistrements qui rendent leur discographie non seulement pléthorique, mais surtout captivante. Ainsi, en 2009, on leur a demandé de composer la bande originale de « Man Of Aran », un documentaire filmé par Robert J. Flaherty dans les années 30, à l’occasion de sa sortie en DVD. L’année suivante, c’est un EP de huit titres, « Zeus », qui donnera une première indication sur la direction des sessions qui allaient aboutir à « Valhalla Dancehall », leur quatrième album officiel.

Un album composé et mis en boîte dans des conditions climatiques parfois difficiles (c’était pendant le rude hiver de 2009 en pleine campagne anglaise), avec l’aide de leur fidèle collaborateur Graham Stutton (Jarvis Cocker, The Veils, These New Puritans,…) à la production. Le résultat fonctionne en tout cas dès l’entame de la plaque, avec « Who’s In Control? » et « We Are Sound », deux plages introductives dans un style qui leur est propre, entre rock indépendant, pop alternative et punk adouci d’où les guitares ne sont jamais absentes, mais les subtiles nappes de violons non plus. D’une manière générale, pointons encore les inimitables voix des frères Yan et Hamilton ainsi qu’une recherche permanente de laisser transparaître une émotion palpable lorsque le tempo ralentit (« Georgie Ray », « Luna »).

Si sur « Stunde Null », ils étalent leurs limites de prononciation d’une langue étrangère, ils accouchent néanmoins d’un titre hyper efficace, à l’instar de l’impeccable single « Living Is So Easy » et du guilleret « Observe The Skies », qui portent indéniablement leur griffe. D’ailleurs, si l’on excepte le dispensable « Baby » dont le rôle est peut-être d’apporter une respiration à mi-chemin, et, dans une moindre mesure, « Cleaning Out The Rooms » (que l’on trouvait déjà sur le EP mentionné plus haut), on est de nouveau en présence de compositions d’une exemplaire consistance. Et ce n’est pas « Mongk II », une version aboutie du majoritairement instrumental « Mongk » (sur « Zeus » aussi) qui va nous contredire. Quant aux deux titres qui clôturent la plaque, ils sont tout simplement indispensables et de toute beauté, à l’exception des quatre dernières minutes (sur onze) de « Once More Now ». En revanche, « Heavy Water » constitue le dernier chapitre idéal d’un album qui tient ses promesses et qui montre que British Sea Power n’est pas encore sur le déclin, contrairement à ce que le titre de leur premier album laissait supposer en 2003…

Pays: GB
Rough Trade RTRADCD549
Sortie: 2011/01/10

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