GINGERPIG – The ways of the Gingerpig
Tout a commencé au départ d’un orgue Hammond. Celui-ci a donné l’envie à Boudewijn Bonebakker, le créateur et compositeur du groupe, de créer une musique proche de ce qui se faisait dans les années 70. Le combo d’origine hollandaise démarra son activité musicale fin 2008. Suite à de nombreuses sessions qui regroupaient quatre musiciens dont Boudewijn, il s’ensuivit courant 2010 l’enregistrement de 8 compositions, et ce, au célèbre studio Void d’Eindhoven.
À l’écoute du premier morceau « Indefinitive Muddle of Conspiracies », on perçoit rapidement une forte coloration seventies au niveau des claviers et de la guitare électrique. La section rythmique nous dirige vers une cadence soutenue. Le chant est endiablé ! L’ensemble fait immanquablement penser aux Doors et à Deep Purple. Plus près de nous, on ferait facilement le rapprochement avec Black Bonzo. La guitare évolue d’un blues-rock vers un hard-rock cher à Ritchie Blackmore où les effets Larsen et les distorsions foisonnent. L’ensemble bouge bien ! Comme Boudewijn l’explique sur le site officiel, les claviers sont inspirés par John Lord et par Keith Emerson, la section rythmique s’apparente aux Who ou à Frank Zappa. Le décor est ainsi planté !
« Pipedream », seconde plage de l’album, est plus calme et s’articule autour des choeurs et des claviers vintage. « March of The Gingerpig » est un instrumental où les sonorités sont bien dans la veine d’un Deep Purple. « Dimlighted Heart » démarre à partir de bruitages et de sons divers aux synthétiseurs. Le morceau, au départ brutal, s’engagera au milieu de celui-ci vers un passage plus calme. Cette longue plage de 10 minutes s’envolera finalement grâce à la guitare électrique et à l’orgue Hammond. L’autopsie nous dévoilera, à ce stade, une bien belle composition. « Digging with Bare Hands » composé par Boudewijn et par Jarno Van Es, constitue un nouvel apaisement au sein de l’opus, la guitare finira malgré tout par s’envoler vers un blues bien balancé. « Undefined Call » est quant à lui un morceau résolument plus nerveux, celui-ci sera agrémenté par un beau final à la guitare. « Joe Cool » nous embarquera alors vers d’autres horizons que sont le funk et la soul des 70’s, et où la flûte fera son apparition. Enfin, l’album se termine par « Blind To Reason ». Au départ du chant et des choeurs, la composition s’enflamme alors grâce à la guitare et aux claviers. La fin du morceau sera teintée de hard-rock.
Vous me direz, encore cette musique des années septante ! On peut dire ce que l’on veut, les repères et les références restent les mêmes. Et puis, que c’est bon d’entendre à nouveau ces sons si chaleureux qui sortent de cet orgue Hammond ! Cette galette de Gingerpig s’adresse à tous ceux qui gardent en mémoire cette époque passée, mais si présente à la fois, et ce, dans de nombreuses réalisations actuelles. À tous ceux qui ont gardé leur âme d’enfant…
Pays: NL
Suburban Records
Sortie: 2011/04/29