MANNING – Charlestown
Ceci est déjà le 11e opus de Manning. Il a cette fois abandonné The Tangent pour se consacrer uniquement à sa carrière solo. Sa voix intrigante convient toujours parfaitement à son rôle de conteur et cette fois il nous conte l’histoire d’un petit port des Cornouailles d’où partaient au 18e et 19e siècle des pêcheurs, soit vers Brighton, soit vers Liverpool. Des trajets qui n’avéraient souvent très houleux. Vous pourrez suivre tout cela dans le livret une fois encore très soigné et complet.
C’est justement de « Charlestown » dont il s’agit. Cette pièce épique de 35 minutes (excusez du peu…) se révèle un petit bijou de rock progressif. La flûte ensorcelle alors que les synthés tissent l’ambiance. Un duel de soli entre synthés, guitare et orgue ne manquera pas de séduire l’amateur du prog des 70’s. Il y a du Jethro Tull là-dessous et Ian Anderson serait fier d’un tel poulain. Quand la tempête fait rage, on sent la force des vagues au travers des rifts de guitares et des nappes d’orgue. C’est dire le feeling qui transparaît de l’ensemble.
Si « Charlestown » est la pièce maîtresse, le court « Caliban and Ariel » nous séduit aussi avec sa douceur et son ambiance mélancolique. Le violon ensorcelant de « The Man in the Manor » nous transporte dans un folk-rock celtique. La douceur et la mélancolie de « Clocks » sont aussi un régal. « T.I.C. » est plus rock’n’roll. Les synthés sont emersonniens. Les deux guitares discutent en solo. La flûte, les claviers et le saxo s’en mêlent. Enfin, l’instrumental « Finale » clôture l’opus. L’orgue, le saxo et les claviers en tous genres s’y taillent une bonne place.
Les fans de Manning ne voudront manquer cet opus sous aucun prétexte, surtout qu’il se révèle finalement plus attractif que « Number Ten« . Si vous ne connaissez pas le bonhomme, c’est l’occasion de le découvrir.
Pays: GB
Festival Music 201010
Sortie: 2010/10