HERBA MATE – The Jellyfish Is Dead And The Hurricane Is Coming
Le Yerba Maté est un arbre sud-américain dont les feuilles sont séchées et utilisées pour la fabrication d’une tisane très populaire au Paraguay et en Argentine. Cette boisson stimulante, parfois appelée le ‘Thé des Jésuites’ aurait des effets similaires à ceux du thé ou du café. Bref, pas vraiment le végétal le plus rock’n’roll ni le plus hallucinogène qui soit ! C’est pourtant de son nom qu’ont choisi de s’inspirer Alessandro Trerè (basse & chant), Andrea Barlotti (guitare) et Ermes Piancastelli (drums) pour baptiser leur trio.
Ces amis d’enfance, originaires du même quartier de la ville de Castel Bolognese au nord de l’Italie, ont formé Herba Mate en 2001. Entre concerts, prestations en festivals et participations fructueuses à divers concours rock italiens, le groupe autoproduit son premier EP (« A Desert Section ») en 2005. L’enregistrement de « The Jellyfish Is Dead And The Hurricane Is Coming » débute en septembre 2008. L’album est présenté au public en août 2009.
La musique d’Herba Mate s’adresse aux aficionados de la scène ‘Stoner Rock’ de Palm Desert. Les influences combinées de Kyuss, Fu Manchu et Queens Of The Stone Age suintent à chaque note de ce heavy rock mélancolique où règnent les guitares accordées en basses fréquences. Ici le chant semble accessoire. « The Jellyfish Is Dead And The Hurricane Is Coming » est d’ailleurs en grande partie instrumental. Il faut attendre le troisième titre avant de pouvoir profiter du grain rugueux d’Alessandro. Ce dernier ne s’y remettra qu’à deux reprises par la suite. Mais peu importe après tout puisque la musique se suffit à elle-même et qu’elle génère de fortes images mentales où les montagnes rocheuses et les étendues sablées infinies sont martelées par un soleil implacablement plombé.
Le stoner instrumental est un exercice plutôt risqué car l’ennui guette l’auditeur à chaque instant. Cependant, Herba Mate s’en sort plutôt bien. Quelques parties chantées, quelques percussions, quelques passages acoustiques ainsi que des variations de tempo et d’ambiances suffisent à maintenir l’attention durant les quarante-cinq minutes que dure l’album. Herba Mate arrive même à surprendre avec « Sputnik », un final de guitares acoustiques sur fond sonore maritime plutôt étonnant pour un album de désert rock.
Les climatologues nous ont prévenus. La planète se réchauffe et la désertification est proche. La preuve, elle vient d’atteindre le nord de l’Italie. On n’a pas fini d’avoir soif. Je boirais bien un petit yerba maté moi. Quoi, on n’en a plus ? Bon, un cappuccino alors !
Pays: IT
Autoproduction
Sortie: 2009/08