PHOENIX FOUNDATION (The) – Buffalo
Les adeptes des séries télévisées vont immanquablement associer le nom de ce groupe néo-zélandais à MacGyver, puisque The Phoenix Foundation était la boîte pour laquelle le célèbre agent secret au couteau suisse travaillait. Plus proche de nous, La Fondation Phénix est également le nom d’un groupe de rock des environs de Hannut. Mais revenons plutôt sur le sextet issu de la ville de Wellington qui fait l’objet de cette chronique et dont les origines remontent à 1997. Reconnus dans leur pays (trois albums sortis et un paquet d’Awards récoltés depuis 2003, dont celui de meilleur groupe de l’année en 2010), ils ont désormais l’occasion de se dévoiler au reste du monde, grâce à Memphis Industries, le label qui s’occupe de distribuer « Buffalo », leur quatrième plaque (et qui devient dès lors la première à bénéficier d’une sortie mondiale).
Le groupe, articulé autour de Samuel Flynn Scott et de Luke Buda (membres fondateurs, compositeurs et chanteurs), peut en tout cas se targuer de débarquer avec un album qui tient la route, malgré une plage d’introduction, « Eventually », qui ne laisse absolument pas présager la suite. On est ici dans un trip folk psychédélique à la Dandy Warhols, avec une touche vahiné qui rend la composition encore un peu plus curieuse. Mais à partir de « Buffalo », la plage titulaire qui est également le premier single, on pénètre dans leur univers rêveur basé sur une recherche perpétuelle de la pop song parfaite. On est en effet autant séduit par l’accessibilité étonnante de leurs mélodies que par la chaleur envoûtante de leurs voix. Et que dire de « Flock Of Heart » et « Skeleton », dont les arrangements se révèlent particulièrement évidents (on dirait du Blur insouciant).
La bonne nouvelle, c’est qu’il ne s’agit pas d’un coup dans l’eau, puisque sur « Pot » (un autre single), ce sont les harmonies vocales qui nous font vibrer alors que « Bitte Bitte » décline leurs racines folk en une mélodieuse composition indie rock (ici aussi, on croirait entendre Damon Albarn au micro). Un peu plus loin, on pourrait considérer de prime abord l’exotique « Orange & Mango » et le travaillé « Bailey’s Beach » comme deux titres plus faibles, mais à chaque fois un éclair de génie parvient à mettre en doute notre pensée initiale. Attardons-nous encore sur les excellents « Wonton » et « Golden Ship » qui nous montrent une facette plus mélancolique d’un groupe qui vient de sortir, avec « Buffalo », une des premières bonnes surprises de 2011. Gageons qu’ils n’auront aucune peine à éclipser The Datsuns, le dernier groupe néo-zélandais en date à avoir goûté à un succès relatif dans nos contrées.
Pays: NZ
Memphis Industries MI0170CD
Sortie: 2011/01/31