CD/DVDChroniques

MACHINE (The) – Drie

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

The Machine est un groupe de Rotterdam créé en 2006 autour de David Eering (chant et guitare), Hans van Heemst (basse) et Davy Boogaard (batterie). Ici, il n’est pas question de pop rock gentillet pour gamins pré-pubères à peine sortis des jupes de leur mère et qui croient que l’histoire du rock a commencé la semaine dernière. Ce trio pratique en effet un stoner rock psychédélique progressif qui semble avoir été concocté dans une machine à remonter le temps. Cette formule, The Machine l’applique pour la troisième fois sur son nouvel album « Drie », qui fait suite à « Shadow of The Machine » (2007) et « Solar corona » (2009).

Ce nouvel opus devrait attirer davantage la considération des amateurs de stoner et de tous ceux qui aiment le rock puissant fricotant avec l’espace intersidéral. The Machine ne cesse en effet de marquer des points au fur et à mesure de ses albums et cette troisième livraison est un véritable régal. Le trio écrit, compose, enregistre, mixe tous les éléments de sa musique entièrement seul et fait preuve d’une belle expérience en la matière.

On se retrouve face à huit titres dont trois dépassent le quart d’heure et c’est là que les choses deviennent sérieuses. Après quelques coups de bélier électriques bien sentis (« Pyro », « Sunbow », « Medulla »), The Machine décroche vers un petit titre acoustique bien planant à la Hawkwind (« Aurora »), prélude aux grands voyages cosmiques qui s’annoncent. C’est avec « Tsiolkovsky’s budget » que la fusée décolle vers l’inconnu : un démarrage délicat et une mise en place méthodique font l’objet de la première partie du morceau, avant que les moteurs ne crachent tout ce qu’ils ont et que les guitares fuzz se déchaînent. On redescend ensuite dans un crissement lent et massif de guitare, sur un groove de basse inébranlable. Mais ce n’est pas tout, il y a les 18 minutes de « First unique prime » et les 20 minutes de « Jam No. Ψ », des moments de psychédélisme viril comme il y en a peu, entre jams bibliques et tentatives spirites de faire revenir Jimi Hendrix sur terre. Je ne vous raconte pas tout car il faut garder l’effet de surprise, mais c’est énorme.

Pays: NL
Elektrohasch EH 147
Sortie: 2011/01/21

Laisser un commentaire

Music In Belgium