ARCHITECTS – The here and now

Originaires de Brighton en Grande-Bretagne, les Architects (qu’il ne faut pas confondre avec The Architects américains ni avec les Architects canadiens) sont à peine sortis de l’adolescence lorsqu’ils commercialisent leur premier album « Nightmares » en 2006. Le groupe est à l’époque composé de Matt Johnson (chant), Tom Searle (guitare), Tim Hillier-Brooke (guitare), Dan Searle (batterie) et Ali Dean (basse). « Nightmares » révèle un metalcore d’honnête facture qui doit beaucoup à des groupes comme Dillinger Escape Plan, Poison The Well ou Envy. L’année suivante, Matt Johnson est remplacé par Sam Carter et les Architects bâtissent leur deuxième album « Ruin » (drôle de nom pour un groupe qui s’appelle les Architects, pas très rassurant), poursuivant dans la même veine et gagnant quelques galons de plus auprès du public et de la presse.

C’est avec « Hollow crown » (2009) que les Architects réalisent leur disque le plus convaincant, proposant un metalcore dissonant et agressif. La promotion de l’album emmène le groupe sur toutes les scènes du monde, au cours d’harassantes tournées qui mettent à mal la santé nerveuse des musiciens. C’est pourtant en pleine tournée que les Architects choisissent de rebondir en écrivant leur quatrième album dans les hôtels ou dans le bus de tournée, profitant de la balance du son avant les concerts pour répéter leurs nouveaux titres.

Ce travail assidu donne naissance à « The here and now », qui reflète la philosophie des Architects : vivre le moment à fond comme s’il n’y avait plus rien après. L’album est enregistré au studio Omen Room en six semaines avec le producteur Steve Evetts (Hatebreed, The Dillinger Escape Plan). Deux invités participent à l’aventure : Andrew Neufeld de Comeback Kids (sur la chanson « Stay young forever ») et Greg Puciato de Dillinger Escape Plan (sur le titre « Year in year out »). Avant la sortie de l’album, les Architects jettent en pâture un premier single du nom de « Day in day out ». Ce titre violent à souhait est une belle accroche qui démarre l’album. Cependant, après quatre titres à la brutalité mélodique assez convaincante (notamment « Delete, rewind »), les Architects se perdent un peu dans leurs plans et enchaînent quelques bluettes bien gentilles ou des titres agressifs mais répétitifs qui ne feraient pas de mal à un tyrannosaure en rut. À la limite, « Heartburn » est une belle ballade qui peut relancer l’histoire d’amour avec votre petit(e) ami(e) mais le genre a déjà été entendu des tas de fois. Les fans de metalcore et les moins de 17 ans apprécieront, mais j’ai quelques doutes pour les autres.

Pays: GB
Century Media
Sortie: 2011/01/21