AGENTS OF MERCY – Dramarama
Agents of Mercy a sorti son premier album en 2009. C’était « The Fading Ghosts Of Twilight« , un opus qui dévoilait le nouveau projet de Roine Stolt, leader des Flower Kings. Si pour le premier album les musiciens étaient nombreux, cette fois le line-up semble s’être stabilisé autour de cinq membres permanents. On y trouve toujours Roine Stolt, Nad Sylvan et Jonas Reingold, mais aussi deux nouveaux : Lalle Larsson aux claviers et Walle Wahigren à la batterie.
La preuve qu’ils sont maintenant un groupe à part entière se découvre dans le livret avec quatre photos de groupe, livret qui comme à l’habitude avec Stolt est merveilleusement réalisé. On le consultera donc avec plaisir tout au long de l’écoute des histoires plus ou moins dramatiques qu’il nous conte.
Évidemment, les influences sont toujours à chercher chez les Flower Kings et Genesis. D’ailleurs, la voix de Nad Sylvan est très proche de celle de Peter Gabriel, ce qui ne gâte rien. « The Duke of Sadness » nous embarque dans le monde des Flower Kings avec un travail fouillé des arrangements et de nombreux breaks. Mais la voix de Nad nous offre une expressivité très gabrielienne. Mélodiquement puissante, la ballade « The Last Few Grains of Hope » nous prend par les sentiments semant ses graines d’espérance. « Peace United » nous replonge dans le Genesis époque « Selling England By The Pound » et « The Lamb Lies Down On Broadway », avec un solo emprunté au premier.
L’ambiance mélancolique de « Journey » dévoile des claviers virevoltants et une guitare torturée entre les couplets. La fin se tournera vers le jazz-rock. « Gratitude » est d’une grande douceur et surtout vocal, nous plongeant dans nos rêves. Plus pop dans son approche, « Meet Johnnie Walker » nous attire vers « And Then There Were Three… », plus Phil Collins donc, mais en bien mieux ! Le refrain de « Cinnamon Tree » nous rappelle quelque chose, mais quoi ? Parmi toutes les histoires, il y a « The Ballad of Mary Chilton », aux tons acoustiques, qui nous ramène quatre siècles en arrière pour une vieille légende britannique.
« Roger the Tailor » est très soft. Il swingue par moments, nous entraînant vers les années folles de l’entre-deux-guerres. L’expressivité accentuée de « Conspiracy » convient parfaitement au sujet. La guitare conspire sur des couleurs à nouveau très Flower Kings. Le mélancolique « We Have Been Freed » fleure bon le Genesis version Collins, du temps de « Wind and Wuthering ». Mais le refrain se tourne vers « Selling England By The Pound ». La ballade « Time » est une fin douce pour l’album. La mélancolie transpire du duo piano/voix. La rythmique entre en jeu au refrain, légère, nous emportant vers une fin douce et enveloppée.
Ce second opus d’Agents of Mercy nécessite quelques écoutes avant de bien s’y sentir. Mais ensuite, on l’apprécie tout autant que le premier. Il ne faut donc pas hésiter à en découvrir tous les recoins. Les fans de Genesis et des Flower Kings n’hésiteront pas un instant !
Pays: SE
Foxtrot Music FOX CD 030
Sortie: 2010/09/27