WATER PIPE CULT – Ultra muggin’ sounds

Le stoner se développe en France avec des groupes intéressants comme Loading Data ou Water Pipe Cult qui sévit depuis 2007 aux confins de la ville de Nice et de la Principauté de Monaco. Rassurez-vous, ce n’est pas la princesse Stéphanie qui chante dans ce groupe mais une certaine Caroline Gonzalez. Celle-ci possède une voix qui la situe entre Allison Mosshart (The Kills, Dead Weather) et Katie Jane Garside (de Queenadreena). Autant dire que le stoner de Water Pipe Cult va se retrouver rehaussé d’une touche pop décalée qui va distinguer le groupe des classiques formations stoner aplatissant des riffs plombés et enfumant les studios de substances déformant la perception des choses.

Water Pipe Cult est le résultat de longues années de travail, quand Caroline Gonzalez et Guillaume « Kiki » Serra mettent fin à leur premier groupe Leitmotiv Pills pour devenir Water Pipe Cult, suite à l’arrivée de Morgan Mirande (basse), Manuel Acqualini (guitare rythmique) et David Argi (guitare lead). Le groupe gravit les habituels échelons du petit studio, des concerts (dont une date parisienne à la Locomotive) et finalement du premier album. « Ultra muggin’ sounds » qui fait suite à un premier EP intitulé tout simplement « 5 songs on one CD ». L’album combine avantageusement les grosses sonorités stoner venues du cosmos et un chant tantôt éthéré, tantôt sauvage. Les choses démarrent de façon conventionnelle avec quatre premiers morceaux associant lourdeur électrique et chant volatile. Mais c’est avec le milieu de l’album et un chapelet de morceaux puissants et savamment ouvragés (« Hatewheel’s », « Card * 3 black Jack », « My sweet heart », « Counting tales of a junky ») que Water Pipe Cult développe le grand jeu. Les guitares sont intenses, le chant agressif et aérien et les compositions de facture quasi progressive. On calme un peu le jeu avec « Le blues de la chouette » (seul le titre est en français, Water Pipe Cult n’écrivant qu’en anglais) avant de resservir quelques paires de baffes sur « Hail to the great cobalt cobra » et « Cocaine again! » et de terminer avec le long « Sofa on the Moon », riche en ambiances vaporeuses et en succession de tempos divers.

C’est donc un petit coup de maître que réalisent les Français de Water Pipe Cult, avec un album qui plaira aux fans des Queens Of The Stone Age, Acid King, Orange Goblin ou Queenadreena.

Pays: FR
Oui Oui records ATA 001
Sortie: 2010/11/08