CREATION’S END – A New Beginning
Décidément, cette fin d’année 2010 est riche en sorties prog métal de qualité. Et, si vous êtes amateur de ce style de musique, il va absolument falloir trouver un moyen de vous faire offrir pour Noël « A New Beginning », le premier album du combo New-Yorkais Creation’s End.
Le groupe démarre sous la forme d’un duo en 1999 alors que Rudolph Albert (guitare rythmique, claviers) et Dario Rodriguez (batterie) sont encore sur les bancs de l’école. Entre 2003 et 2006, les deux compères passent leurs vacances d’été à peaufiner et à enregistrer des maquettes de leurs compositions. Entre temps, Rudolph se joint à Zandelle et enregistre un album avec lui. Il assure aussi les claviers du groupe Until Destiny. C’est au sein de ce dernier qu’il fait la connaissance de John Macaluso, l’actuel batteur de Starbreaker (ex-Ark, ex-TNT, ex-Yngwie Malmsteen) qui lui propose un petit coup de main pour la production de l’album de Creation’s End. Boostés par la proposition, Rudolph (Rudy) et Dario retravaillent leurs démos et se mettent à la recherche d’un line-up un peu plus consistant. Ils sont rapidement rejoints par Mike Dimeo (NDR : Dimeo fut le vocaliste du groupe métal culte Riot entre 1992 et 2005. Il remplaça ensuite Jorne Lande au sein de Masterplan pour le temps de l’album « MK II ») et par le bassiste Joe Black (Chris Caffery, ex-Zandelle). Après un premier essai avec un Robert Katrikh (Doro) trop occupé ailleurs, c’est finalement Marco Sfogli, l’excellent guitariste du groupe de James LaBrie (Dream Theater) qui décroche le poste de soliste faisant passer Creation’s End du statut de ‘duo de potes’ à celui, beaucoup plus envié, de ‘all-star band’.
Pour un premier album, « A New Beginning » est carrément une réussite. Le son est tout bonnement excellent. Normal, puisqu’à la production de John Macaluso s’ajoute le mixage haut de gamme de maître Neil Kernon (Queensrÿche, Judas Priest, Nevermore, Yes, Nile). Les compositions quant à elles sont un mélange détonnant (à défaut d’être étonnant) des titres les plus burnés de Dream Theater et du métal alambiqué de Nevermore. Les soli de Sfogli sont superbes et mettent merveilleusement en valeur les compositions racées d’Albert et Rodriguez. Les titres sont longs, mais pas trop (entre six et onze minutes) pour ne jamais lasser. Quant à la voix de Mike Dimeo, elle est typiquement métal et fait souvent penser à celle de Tony Martin (ex-Black Sabbath).
« A New Beginning » n’est probablement pas l’album métal progressif le plus original de l’année. Il est cependant d’un cran supérieur au niveau de bien des albums, qui, comme lui, sont inspirés par l’œuvre de Dream Theater.
Pays: US
Sensory SR3056 / Laser’s Edge / Bertus
Sortie: 2010/11/15