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BARDENS, Peter – Peter Bardens

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« Peter Bardens » est le second opus solo du futur claviériste de Camel. Nous vous avons conté son parcours des années soixante dans notre chronique de « The Answer« , nous n’y reviendrons donc pas ici. Les enregistrements ont commencé avec le guitariste Andy Gee, lequel officiait sur « The Answer ». Mais après l’enregistrement de deux morceaux, ici les deux derniers, il est remplacé par Vic Linton. Le batteur Reg Isadore est resté. À la basse, on trouve cette fois John Owen. Bardens s’est aussi offert les services du violoniste Victor Brox qui fait partie alors du groupe d’Aynsley Dunbar.

Ce second album est très différent. Alors que le premier faisait la part belle aux improvisations, nous avons affaire ici à des morceaux plus structurés, des chansons somme toute, même s’il reste un peu d’impro. Le disque commence sur une ambiance années folles avec « North End Road ». Plutôt étonnant, mais agréable. La chanson « Write My Name in the Dust » est captivante. Les backing vocals sont intenses, un peu à la façon des Mad Dogs & Englishmen qui entouraient Joe Cocker à l’époque. Sur « Down So Long », le chant est sombre et plus torturé. Un peu de place est laissée à l’impro. « Sweet Honey Wine » est plus acoustique, plus léger aussi. Sans doute plus faible également.

« Tear Down the Wall » est lui plus rock et on s’en réjouit. L’orgue l’imbibe et l’impro revient. On retrouve les délires du premier opus avec plaisir. Si « Simple Song » est plutôt sympa, cette simple chanson semble avoir été empruntée aux Beatles. Et puis, vient un instrumental, « My House », qui nous transporte dans des tons bien différents que ce à quoi Bardens nous avait habitués. On sent ici ce que sera le futur Camel. L’album se termine avec « Feeling High » et le court « Blueser », les deux premiers enregistrements studio réalisés avec Andy Gee.

Autant le premier opus de Peter Bardens avait emporté nos suffrages, autant celui-ci nous laisse sur notre faim. Le côté « chansons » est venu remplacer l’impro, et le moins qu’on puisse dire est que Bardens se sent moins à l’aise dans les chansons. Cela explique sans doute qu’il a rapidement formé Camel avec Andy Latimer peu de temps après la sortie de cet opus, que nous conseillerons surtout aux fans.

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC 2220
Sortie: 2010/09/27 (réédition, original 1971/07)

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