DIAMOND, Neil – Dreams
Inutile de présenter cette institution de la musique américaine qu’est Neil Diamond, auteur de nombreux titres que nous connaissons tous sans nécessairement savoir qu’ils sont de lui, certains de ces titres ayant fait l’objet de moult reprises ou utilisations dans des films (notamment le classique « I’m a Believer » encore récemment utilisé dans un des dessins animés Shrek).
À 70 ans, avec ce nouvel album, il s’offre en quelque sorte une « récréation » en reprenant à sa sauce ses chansons préférées du paysage rock. Un projet qui a vu le jour peu à peu, d’abord en faisant quelques prises de guitare dans son petit studio de Los Angeles, puis en invitant quelques musiciens au fur et à mesure, avant d’aboutir sur un album réussi et empreint de finesse.
C’est le classique « Ain’t No Sunshine » qui ouvre les hostilités sur un ton posé. Les arrangements sont réussis et discrets à la fois, il n’y en a pas trop afin de laisser respirer la chanson. Nous sommes aussi loin d’un album comme celui de Paul Anka qui reprenait il y a quelques années – et de manière réussie – des classiques du rock en les réarrangeant à la sauce crooner. Ici, le ton est plus acoustique et garde malgré tout l’esprit originel des chansons.
Après la plage d’ouverture, s’ensuit « Blackbird » des Beatles, qui seront doublement mis à l’honneur avec « Yesterday ». Deux titres de Randy Newman figurent aussi sur cet album, il s’agit de « Feels Like Home » et « Loosing You ». Neil Diamond reprend aussi un de ses propres titres de manière plus acoustique (« I’m a Believer »), ainsi que le superbe « Hallelujah » de Leonard Cohen, dont je préfère néanmoins la version pleine d’émotion du regretté Jeff Buckley. J’ai apprécié également sa version de « Desperado » des Eagles. En somme, un disque vraiment agréable, soft, et plein d’émotion.
Pays: US
Sony Music 886977983924
Sortie: 2010/11/01