LEWIS, Alice – No one knows we’re here
Le premier album d’Alice Lewis est enregistré par Ian Caple (Bashung, Tindersticks, Tricky) et joué par elle-même (Omnichord, orgue 70s, Roland Juno 6 et SH101, Gu Zheng, flûte à bec, guitare, piano), accompagnée de Maxime Delpierre (Limousine, Viva And The Diva), Laurent Bardainne (Poni Hoax), Steve Arguelles (Katerine, Delbecq) et le quatuor à cordes des Tindersticks et The Divine Comedy.
Derrière le nom d’Alice Lewis (peut être un raccourci entre Alice au Pays des Merveilles et son auteur Lewis Carrol) se cache une chanteuse française de 30 ans. Bon, à part la jolie pochette, que penser de cette rondelle ? Un univers sonore proche d’Emilie Simon, des mélodies passe-partout dont certaines sont formatées pour la radio, comme « Oh What a Mistake ». Un usage intelligent et nostalgique des synthés (« Parachutes »). Des morceaux acoustiques très poétiques et aériens (« Celian’s complaint »). La Chine apparaît comme sur « To the magical mountain ». Rien de bien transcendant, en fait, rien qui prend aux tripes. Du coup, je préfère m’en remettre aux « variations sur Marilou » de ce cher Gainsbarre :
« Dans son regard absent et son iris absinthe, tandis que Marilou s’amuse à faire des volutes de sèches au menthol, entre deux bulles de comic strip, tout en jouant avec le zip
De ses « levi’s », je lis le vice et je pense à Carol Lewis. Elle s’y coca colle un doigt qui en arrêt au bord de corolle, est pris près du calice du vertige d’Alice de Lewis Carroll. »
Le grand Serge doit s’en retourner dans sa tombe. Quelqu’un peut me dire où est passé l’esprit rebelle chez les femmes du rock ? L’heure n’est-elle pas venue de sortir dans la rue au lieu de se cocooner dans son fauteuil ? Être rock en 2010, c’est passer à côté du disque d’Alice Lewis, et je le dis sans naïveté.
Pays: FR
2010 Naïve NV820771
Sortie: 2010/10/19