PSYCHEDELIC ENSEMBLE (The) – The myth of dying
Dans son premier album « The art of madness« , sorti également en 2010, The Psychedelic Ensemble nous avait emmenés dans un étonnant voyage dans le monde de l’esprit et du psychisme. On y suivait les pérégrinations d’un homme découvrant une nouvelle forme d’art après avoir traversé différents stades mentaux.
Quelques mois plus tard, l’auteur mystérieux qui se cache derrière The Psychedelic Ensemble revient avec un nouveau projet, tout aussi intéressant et déroutant, « The myth of dying ». Il s’agit maintenant d’un voyage dans l’au-delà, fait par un jeune poète qui vient de mourir et de quitter son enveloppe terrestre. Son cheminement est illustré par une série de titres, baptisés cantos et numérotés en chiffres romains (Canto I, II, III, etc). Dans un premier temps, l’homme découvre la nature de l’éternité, avec l’aide d’un esprit qui le guide. Le doute s’empare du poète qui se voit alors confronté à une multitude de chemins possibles, avant d’être séduit par une étoile noire qu’il décide de suivre. Averti par un autre esprit, le héros réalise qu’il a pris un chemin extrêmement dangereux. Il rencontre ainsi le diable mais parvient à lui échapper. Le voici ensuite à la rencontre des âmes des philosophes célèbres, (Platon, Kant, Hume) qui ont toujours manifesté leur scepticisme au sujet de l’au-delà. Vers la fin de son voyage, le héros découvre l’Être Suprême et voit que sa destinée est figée dans l’éternité.
Cette histoire digne de Dante est illustrée par une musique progressive aussi intéressante que sur le précédent album. Il est nécessaire d’écouter les neufs morceaux d’un trait, et même de les réécouter pour s’imprégner totalement de la complexité et de la beauté de la musique. On trouve à nouveau les influences Pink Floyd ou rock progressif italien des années 70 et l’on passe successivement de rythmes rapides et techniques (avec guitares et orgues en avant) à des passages plus calmes à la guitare acoustique, illustrant ce voyage dense et complexe de l’esprit dans l’infini. La musique est entièrement composée et jouée par un seul et unique musicien qui tient à rester anonyme, excepté les parties de violon qui sont le fait d’un invité, tout aussi mystérieux. Dans le livret du CD, chaque morceau est illustré par un dessin inspiré d’œuvres picturales du 18e au 21e siècle, avec les paroles des chansons.
On ignore si le paradis existe mais si on y écoute de la musique aussi bonne, il ne faut plus avoir peur de la mort.
Pays: US
Auto-production
Sortie: 2010