DAATH – Dååth
Avec ce quatrième album, Dååth continue de renforcer son influence dans le monde gai et insouciant du death metal. Formé en 2001 par Eyal Levi et Mike Kameron, ex-étudiants du Berklee College Of Music de Boston, Dååth est d’abord connu sous le nom de Dirtnap avant que ses fondateurs ne choisissent un nom qui se réfère à la kabbale juive. Le groupe enregistre son premier album par ses propres moyens en 2004 : « Futility », qui est le fruit d’expérimentations à la fois death et indus. Ceci est suffisant pour attirer l’attention du label Roadrunner, qui permet à Dååth d’enregistrer « The Hinderers » en 2007. Cette première œuvre sur un gros label fait immédiatement connaître Dååth chez les amateurs de death metal technique. Dååth a la possibilité de jouer au festival Ozzfest de 2007 et entame ainsi une série de tournées aux côtés de groupes comme Job For a Cowboy, The Acacia Strain, Psyopus, Dying Fetus, Devildriver, Dark Funeral ou Naglfar.
Dååth sort son troisième album en 2009 et continue à gagner en réputation. « The concealers » est publié par Century Media à travers un partenariat avec Roadrunner. C’est encore un album impressionnant qui établit le couple Eyal Levi/Emil Wrestler comme une association mortelle de guitaristes surpuissants. Le groupe tourne aux États-Unis avec Dragonforce et Cynic, puis en Europe avec Chimaira, Unearth et Throwdown. Quelques changements de personnel sont intervenus depuis les débuts et Dååth compte aujourd’hui en ses rangs le chanteur Sean Z, Eyal Levi (guitare), Emil Wrestler (guitare), Jeremy Creamer (basse) et Kevin Talley (batterie).
C’est ce combo qui livre cette année son quatrième album au titre éponyme. Cet album montre que Dååth continue d’explorer le death metal de ses débuts en affinant toujours plus au niveau des constructions musicales. Les propos restent brutaux, la production signée Mark Lewis (Trivium, Devildriver) est massive et les musiciens se déchaînent. Le voyage tout au long des treize titres de « Dååth » se fait à coups de décharges électriques, d’assauts impitoyables du chant et des guitares qui hachent les solos avec la tendresse et la délicatesse d’un forgeron néolithique sous amphétamines. L’album brille par sa densité, sa sauvagerie irréductible et quelques interventions plus « mélodiques » destinées à apaiser l’ambiance de temps à autre.
Pays: US
Century Media
Sortie: 2010/10/18