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BONAMASSA, Joe – Black Rock

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Un an après « The Ballad of John Henry », le guitariste américain Joe Bonamassa nous délivre son 9e opus studio. Cette fois encore, il a fait appel à Kevin Shirley pour la production. Et, comme à son habitude, l’album comprend à la fois des titres personnels et des reprises.

Le packaging est superbe. Le digipack se déplie tant vers les côtés que vers le haut laissant apparaître photos et détails concernant les titres. Il a été enregistrer en Grèce, à Santorini. C’est situé sur une île de la Mer Égée à égale distance de la Grèce et de la Turquie. L’endroit est paradisiaque, au point qu’on aurait voulu assister aux enregistrements. Les photos du livret vous en diront plus.

Joe Bonamassa a aujourd’hui 33 ans. Ce jeune guitariste-chanteur distille le Blues avec une profondeur et une intensité qui nous rappellent les racines du genre. Et puis, déjà à 12 ans il jouait avec BB King. C’est dire si le bonhomme a un fameux potentiel.

Il débute avec un titre de Bobby Parker, « Steal Your Heart Away ». Joe nous le propose irrésistible, provoquant en nous une folle envie de taper dans les mains. Intense dans son chant, il est aussi éblouissant sur son manche. « I Know A Place » est une chanson de John Hiatt qui nous ramène aux roots. La voix de Joe est captivante, son solo nous prend par les tripes et nous donne envie de nous essayer à l’Air Guitar. « When The Fire Hits The Sea » et « Quarryman’s Lament » sont deux titres signés Bonamassa. Il nous montre que son Blues n’a rien à envier à celui des roots. Le second inclut même des tons locaux pour mieux nous éblouir.

« Spanish Boots », un titre de Jeff Beck, Rod Stewart et Ron Wood, nous plonge dans le blues rock de la fin des sixties début seventies. Les riffs sont cinglants avec un côté Humble Pie bien agréable. « Bird On A Wire », signé Leonard Cohen, est sombre, intense et très dépouillé. Il mélange l’électrique et l’acoustique avec quelques tons helléniques. Le « Three Times A Fool » d’Otis Rush nous ramène une nouvelle fois aux roots. Joe et BB King, c’est une vieille histoire. Alors Joe a invité BB King sur « Night Life » de Willie Nelson. Le duo tant niveau vocal que côté guitares est subliminal.

« Wandering Earth », un morceau de Bonamassa, nous offre un Blues si proche des racines qu’on sent le coton. « Look Over Yonders Wall », de James Clark, swingue à mort. « Athens To Athens » est baigné de tons orientaux au sein d’un Blues acoustique dépouillé. Led Zeppelin s’invite sur un « Blue And Evil » dévastateur qui a du « Kashmir » dans les veines. Un grand moment avec ce titre de Joe ! Enfin, « Baby You Gotta Change Your Mind », chanson de Blind Boy Fuller, termine la rondelle en acoustique et en toute simplicité. Une fin tout en douceur pour Joe seul.

Superbe album dont on apprécie toute sa saveur au fur et à mesure des écoutes. La récompense vient donc en persévérant, le CD squattera encore longtemps votre platine !

Pays: US
Provogue Records PRD 7300 2
Sortie: 2010/03/22

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