RISAGER, Thorbjørn – Track record

La pochette du cinquième album de Thorbjørn Risager fait penser à l’Amérique profonde, à ces vagabonds des romans de Steinbeck déambulant entre les voies ferrées pour attraper un train de marchandises et filer vers l’aventure. Pourtant, Thorbjørn Risager n’est pas américain mais danois et il n’a pas vécu dans les années 30 mais est un pur produit du 21e siècle. Thorbjørn Risager se destinait à l’enseignement, mais le virus du blues, communiqué par un voisin de sa famille lorsqu’il avait 12 ans, a été le plus fort. Diplômé du conservatoire du Copenhague, Thorbjørn Risager monte son groupe en 2003, avec des musiciens qui sont encore aujourd’hui à ses côtés : Emil Balsgaard (piano et claviers), Svein Erik Martinsen (guitare et chant), Søren Bøjgaard (basse), Martin Seidelin (batterie), Peter Kehl (trompette) et Kasper Wagner (saxophone). Avec pour héros B.B. King et Ray Charles, Thorbjørn Risager vient apporter sa pierre à l’édifice du blues. Et dans cet exercice, il est plutôt un bon maçon.

Thorbjørn Risager écrit la quasi-totalité des titres qui figurent sur ses albums, deux live (« Live 2004 », 2004 ; « Live at Victoria », 2009) et trois albums studio (« From the heart », 2006 ; « Here I am », 2009 ; « Track record », 2010). Au fil du temps, il a forgé son propre style, subtil mélange de tradition et de modernisme. Son nouvel album « Track record » atteste de cette évolution et montre un Thorbjørn Risager tour à tour menaçant (« Rock ‘n’ roll ride »), romantique (« Stand beside me »), dansant (« Eyes that turned away »), swing (« I’ll be moving on ») ou délivrant une version tout à fait originale du classique « Baby please don’t go ».