GUILTY BROTHERS EXPERIENCE (The) – TGBE !
The Guilty Brothers Experience s’est fait connaître en 2008 avec la sortie de l’EP « Amadeus Archives ». Cette année-là, ils figurent aussi sur la compilation Concours Circuit, en 2009 ce sera sur celle de Pure demo. Cette fois, ils nous proposent enfin leur premier album studio. Leurs influences transpirent de leurs compositions comme du chant. On y trouve Led Zeppelin, King Crimson et The Mars Volta, mais aussi un peu de Black Sabbath, de Pink Floyd et même de Radiohead.
Le groupe assume complètement ses racines aux origines fin sixties début seventies. Même le son y est ! Cela ne plaira peut-être pas à ceux qui aiment le son clean des enregistrements numériques d’aujourd’hui… le leur est vraiment crade, tout en étant très actuel. Bizarre, non ? C’est sans doute cela qui en fait un album tout à fait étonnant et très séduisant. Il faut dire que la production est aussi assurée par Rudy Coclet.
« Ouverture » se tourne vers des tons orientaux. Un rythme tribal introduit « A Strange Valley Of Exile » pour ensuite nous plonger dans un monde zeppelinien enveloppé d’une ambiance psychédélique au groove puissant. Oui, le monde de The Guilty Brothers Experience c’est aussi le psyché ! « Hesitation Of Icarus » débute en une débauche sonore, se transformant ensuite en un hard rock heavy dévastateur poussé par la puissance des guitares. Ils sont deux guitaristes tout de même !
« Roses & Rue » se divise en deux parties. Sur la première, l’ambiance est mystérieuse et le chant récité. La guitare est aérienne et la section rythmique groove. Le second acte arrive et la guitare discute pendant que le chant nous parle. La tension monte, les guitares s’affolent. Pour « A Song Of Hate And Hope », le chant est plus aigu, ils marchent alors dans les traces de Mars Volta. L’ambiance est indécise, entre gris clair et gris foncé. Les guitares créent un tissage mystérieux et le chant nous plonge entre ombre et lumière, le tout se prolongeant dans une ambiance hypnotique. « Entracte » est un prolongement instrumental du précédent titre.
« Overskies Telegram (including The March Of Death) » est un titre à la King Crimson. Cette première impression s’avère exacte. Ils ont dû écouter leur premier opus de 1969. Tout d’abord plus speedé et dévastateur (Mars Volta encore), ils nous plongent ensuite dans des tons étranges et calmes façon Radiohead. Puis cela reprend petit à petit de l’ampleur. Le chant pousse ses cris de désespoir et la finale a du « 21st Century Schizoid Man » dans les veines.
« As Guilty As Possible! » dévoile une ambiance plus acoustique pour un titre plus pop rock finissant dans des backing vocals. L’étrange « Musical Chairs II (After The Rain) » se tourne vers Pink Floyd par son côté planant, mais Mars Volta reprend le dessus et cela se termine en une explosion sonore aux sonorités vintage tenant tant de Led Zeppelin que de Black Sabbath. « Ode à Lou » est une pause aérienne, juste une guitare et une voix d’enfant. Cela sert d’introduction à « Fermeture » (pas mal celle-là…) qui nous hypnotise jusqu’à la dernière note, histoire de nous rappeler qu’il y a une touche replay sur notre lecteur.
The Guilty Brothers Experience nous offre un premier album totalement réussi. Ils assument sans complexes leurs influences et les transcendent même pour nous offrir ce petit bijou qui nous prend par les tripes pour ne plus nous lâcher. Peut-être le meilleur album belge du moment !
Pays: BE
Stilll SCD015
Sortie: 2010/02/06