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MOSTLY AUTUMN – The last bright light

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Oyez oyez bonnes gens ! Roulez tambours, sonnez trompettes ; prévenez fées, elfes et druides ; dressez menhirs et chauffez cervoise : Mostly Autumn vient de sortir son chef d’œuvre !

Et quand on connaît la valeur des deux premiers opus de ce groupe Old-Yorkais (et pas New-), voilà une affirmation que je vais devoir défendre. Je vous entend déjà ruminer « ce n’est pas possible, ils n’ont pas pu faire mieux encore, surtout pas s’ ils ont perdu leur violoniste …. ». Et bien si, Mesdames et Messieurs les jurés, et je vais essayer de vous en convaincre !

Mostly Autumn est incontestablement la figure de proue actuelle du folk progressif, vous en conviendrez. Avec des influences marquées comme Pink Floyd, Fleetwood Mac ou Mike Oldfield, ils ont de qui tenir. Leurs deux premiers albums alternaient à merveille les pièces orientées soft-rock avec les entraînantes ritournelles celtiques basées sur l’utilisation des flûtes, violons et autres pipeaux. Cette fois, c’est comme s’il étaient parvenus à fusionner les diverses cultures jalonnant leur subconscient collectif pour en produire un résultat miraculeux, d’une personnalité définitive, sorte d’alchimie entre modernité et tradition. Cet album s’écoute d’une traite, avec délectation, en se laissant emporter sur les chemins des vertes forêts et des montagnes mystérieuses de l’ Angleterre profonde.

Des exemples ? J’y viens, j’y viens, ne soyez pas impatients. Prenons 3 morceaux sur les 13 que recèle cette petite perle. « The dark before the dawn » pour commencer ; qui après une courte intro classique débute avec une voix synthétique sur rythme tribo-cybernétique. Voici qu’arrivent alors quelques chœurs d’outre-tombe à vous faire dresser tous les poils, sorte de passage obligé vers un refrain plus rock où flutes et pipeaux remplissent « guillerettement » l’arrière plan musical. Break ; arrivée du Hammond comme le ferait un orage, et explosion du solo Gilmourien qui permettra de retomber sur le refrain. Compliqué, hein ? ? Ben oui, c’est du prog. Ou plutôt cette improbable fusion entre le rock, le prog et le folk celtique, qui devient dorénavant la marque de fabrique estampillée Mostly Autumn.
Pas encore convaincus ? Prenons maintenant « The last bright light » qui donne son titre à l’album. Ce sont ici d’étranges chants grégoriens qui génèrent l’ambiance poursuivie ensuite par une envolée plus rock, cependant basée sur des mélodies tout en bémol comme aime à les composer IQ. Très prog dans l’esprit et dans la forme, cette pièce présente d’incessantes variations de tempo et d’instruments autour d’une atmosphère persistante qui en crée le lien. Ou encore « Mother Nature », morceau de 12 minutes très Floydien au cours duquel Bryan Josh (guitariste fondateur de M.O.) développe le thème dans tous les sens ; tantôt acoustique, tantôt électrique ; parfois en accords, parfois en soli ; avec quand même une petite place pour laisser monter un solo de synthé que n’aurait pas renié Tony Banks himself.

Le reste de l’album se déguste amoureusement, avec une Heather dont la voix divine et suave vous entraîne au-delà des limites avouables de la perception jouisso-auditive, avec un Bryan dont le chant s’affirme enfin, avec un Hammond terriblement présent, avec les flûtes d’ Angela et les pipeaux de Heather qui donnent à Mostly Autumn une touche finale si caractéristique. Le Pink Floyd des montagnes et forêts …

Bryan Josh m’a menti : il m’avait promis 3 écoutes avant de commencer à aimer son disque. Il ne m’en a pas fallu deux ….

Pays: GB
Cyclops Records CYCL 100
Sortie: 2001

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