LANI, Fred & SUPERSLINGER – Second Life
Six ans après le formidable « Red« de Fred and the Healers, Fred Lani nous présente son nouveau band. Bon d’accord, Superslinger a déjà quelques années derrière lui puisqu’il a été fondé dans la foulée de la dissolution de Fred and the Haelers. Mais voilà, cette seconde vie de Fred prend ici sa forme définitive avec un opus qui, il faut bien l’avouer, s’inscrit dans la droite ligne de son précédent groupe.
Avec les Healers, tout était plus Blues, c’est vrai. Ici on est plutôt dans le rock et même le pop rock. Seuls quelques tons Blues se hissent de-ci de-là. La différence la plus frappante avec les Healers est la section rythmique. C’est cela qui fait tout la différence entre les albums « Red » et « Second Life ». Celle des Healers était plus groovy, elle vous prenait par les tripes. Celle de Superslinger est plus légère et discrète, plus pop rock.
L’album démarre justement par des titres plus pop rock. « Kings and Queens » ferait un bon single avec ses voix Beatles et sa guitare aux accords légers et swinguant. Fred s’aventure même dans le hip-hop. Écoutez le chant des couplets du morceau titulaire. « Running After You » est entraînant. Dommage qu’il n’ait pas la section rythmique des Healers, l’effet eut été terrible ! « Sad and Blue » est plus dépouillé. La chanson est surtout vocale avec des choeurs, le tout entrecoupé de guitare électrique légère dont la mélodie s’incruste.
La partie centrale de l’opus est plus personnelle. « King Of Soul » nous offre une voix à la Mick Jagger sur un rythme hypnotique entraînant. « I’ll Walk Back Home » se déroule dans une ambiance Rolling Stones époque « Exile On Main Street ». Dommage qu’il est si court, car on a envie d’en entendre plus. « The Truth About Little Leo » se tourne vers le funk. La basse est métallique et les riffs de la guitare sont tranchants. Différent, mais attirant ! « The Old Man In The Box » est le seul titre composé par tout le groupe. Ça balance pas mal et se termine par un solo.
On revient alors à des titres plus pop rock. Sur « Stop The Battle », c’est comme sur une galère, on respire et on expire durant l’effort. La guitare croise le fer sur un rythme soutenu. « Alpha Male » est plus classique dans ses tons pop rock. On sent un peu des Kinks.
L’album se termine alors par deux morceaux plus Blues, « Big Smoke » et « Vision Of Yesterday ». Ce dernier, plus acoustique, rappelle les Healers, à moins que ce ne soit un peu d’X-three… groupe dans lequel on retrouvait déjà la bassiste RC Stock.
Pas de doute, Fred Lani a un don pour nous pondre des titres courts et directs, puisant son inspiration aux sources du Blues Rock. Dans l’ensemble, le début de l’album est plus pop rock, le centre plus personnel, et la fin plus Blues. Superslinger s’inscrit donc dans la droite ligne de Fred and the Healers, mais sans le groove car plus pop. Un bon album, mais qui ne vaut pas « Red ».
Pays: BE
Oompah Beat Records 1001
Sortie: 2010/04/25