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WE ARE SCIENTISTS – Barbara

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Affirmer que Keith Murray et Chris Cain, les têtes pensantes de We Are Scientists, sont de joyeux lurons relève de l’euphémisme. Jamais à court d’une boutade ou d’un calembour, ils ont récemment été mandatés par MTV-UK afin de mettre sur pied « She Wants His Money », une mini série humoristique mettant en scène les deux artistes. Et voilà qu’ils transposent également leur sens pointu de la dérision dans le livret qui accompagne leur nouvel album, « Barbara ». Un livret bien épais qui leur a sans doute pris autant de temps à pondre que la composition de l’album tout entier (en sachant que les textes ne sont même pas inclus…). Par ailleurs, leur opus précédent, « Brain Thrust Mastery«  (2008) avait vu le groupe tourner sans batteur attitré, vu que Michael Tapper était parti au terme des enregistrements. Aujourd’hui, ils ont retrouvé une certaine stabilité dans le line-up puisque c’est dorénavant Andy Burrows (ex-Razorlight) qui tient les baguettes en studio comme en concert.

Bien qu’il soit quasiment impossible de déterminer si l’anglais est à la base d’une quelconque évolution dans le son du groupe, on a l’impression qu’ils sont revenus vers les influences qui avaient fait de « With Love And Squalor«  (2005) un succès commercial important. « Rules Don’t Stop » et « Nice Guys », les deux singles avant-coureurs confirment que le duo n’a rien perdu de sa capacité à composer des titres accrocheurs à l’oreille. D’ailleurs, la majorité des morceaux qui jalonnent la plaque pourrait sans trop de problème sortir en single, tant l’immédiateté qui les caractérise apparaît comme une évidence (« I Don’t Bite » et son riff entêtant, « Pittsburgh » et son faux air sinistre).

En plus des guitares parfaitement dosées (le tubesque « You Should Learn »), on appréciera de légères nappes de synthés très 80’s sans pour autant paraître has been (« Jack & Ginger », « Ambition ») ou encore la voix modulable de Keith Murray qui fait des merveilles lorsqu’il s’en sert comme le lui dicte sa guitare (« Break It Up ») tandis qu’en guise de final, le nerveux « Central AC » achève de convaincre les plus sceptiques. Peu importe finalement qui se cache derrière cette « Barbara » (d’ailleurs, le savent-ils eux-mêmes ?), elle a en tout cas donné une sacrée inspiration à un groupe que l’on retrouve en pleine forme. Et si c’était tout simplement Andy Burrows qui avait boosté tout ce petit monde ?

Pays: US
Masterswan Recordings MSR01CD / Distr. PIAS
Sortie: 2010/06/14

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