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RACE HORSES – Goodbye Falkenburg

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Lorsque l’on évoque le Pays de Galles version rock, on pense immanquablement aux Manic Street Preachers et aux Stereophonics. Mais dans un registre plus pointu, Gorky’s Zygotic Mynci et les Super Furry Animals peuvent eux aussi revendiquer une place dans le panthéon du rock gallois. C’est d’ailleurs plutôt vers ces derniers que se tournent les influences de Race Horses, quatuor originaire d’une ville nommée Aberystwyth. Composé du chanteur bassiste Meilyr Jones, du claviériste Dylan Hughes, du guitariste Alun Gaffey et du batteur Gwion Llewelyn, le groupe sort un premier album, « Goodbye Falkenburg », du nom d’un marin allemand mort en mer et qui, selon la légende, reviendrait une fois tous les cent ans sur les rives dans le but d’y trouver une vierge à marier…

Enregistré dans des endroits insolites comme une chapelle ou un village de retraite (certaines parties ont même été captées lors de soirées ou de balades dans la nature, quand ce n’était pas dans un zoo…), un homme est malgré tout parvenu à maintenir une certaine cohésion à l’ensemble. Il s’agit du producteur Dave Wrench (qui a travaillé notamment avec Bat For Lashes, Hot Chip et British Sea Power). Un type qui a beaucoup de mérite tant les quatre musiciens ont l’air de déborder d’énergie et d’idées. « Man In My Mind », le titre d’intro fait penser à du Kaiser Chiefs, mais ce n’est qu’une fausse piste, une sorte de galop d’entraînement (normal, pour des chevaux de course) car dès « Cake », leur tout premier single, on pénètre dans leur univers, beaucoup moins pop et surtout bien plus subtil, à l’instar de « Pony », une indéniable réussite malgré une surprenante voix haut perchée.

Par moments théâtrales et déjantées (« Cacen Mamgu », « Voyage To St. Louiscious »), leurs compositions n’en restent pas moins intéressantes et limpides à l’oreille, même si « Captain Penelope Smith » fait un peu trop pub rock portuaire. Par ailleurs, il nous arrive de penser à du Blur en plus psyché dont le micro serait laissé à Gruff Rhys (le chanteur des Super Furry Animals et de Neon Neon), comme sur « Isle Of Ewe » et « Marged Wedi Blino » au final expérimental alors que les Libertines ne sont pas loin sur l’énergique « Scooter ». Cerise sur le gâteau, en plus d’être talentueux, ils ont également un sens de l’humour particulièrement développé (l’intermède « Discopig » est à mourir de rire – tout est dit dans le titre). Avec ce premier album, Race Horses font bien plus que se défendre. En effet, la liste des groupes intéressants originaires du Pays de Galles pourrait bientôt s’allonger…

Pays: GB
Fantastic Plastic FPCD024 / Distr. Rough Trade
Sortie: 2010/05/14

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