ATOMIQUE DELUXE – Vingt
Après avoir rédigé la chronique de « Nuclear Nightclub », il allait de soi que je vous parle d’Atomique DeLuxe (logique, non?). Vous connaissez Atomique DeLuxe ! Non ? Ah bon ! C’était pourtant une affirmation, pas une interrogation ! Tracassez pas, je fais juste mon intéressant, il y a encore une semaine, je ne les connaissais que de nom. Ce jeune groupe basé à Liège nous a sorti cet hiver « Vingt » qui comme son nom l’indique est son premier album. Ils avaient sorti auparavant un EP intitulé « Quand Tu Ne M’aimes Pas ». Ce quatuor est en fait cosmopolite, visez plutôt : un chanteur breton, un guitariste équatorien et une section rythmique italo-belge ! Après écoute de cette bombe (ouais facile, excusez-moi !), j’ai voulu lire la chronique s’y rapportant sur notre site, et ben, il n’y en avait pas ! Aujourd’hui, le mal est réparé.
Revenons d’abord à la composition du groupe : Erwan Le Berre (chant, guitare), Esteban Mai-Verbik (guitare), Salvatore Canicatti (basse) et Sergio Barbutti (batterie). Une formation très classique pour un groupe de rock ! Et de fait, la musique proposée est du bon rock bien gras, du qui tache comme on l’aime ! Les comparaisons avec d’autres groupes de rock francophones ne manquent pas sur le net, je me cantonnerai aux influences les plus manifestes à mes oreilles.
Ça démarre fort avec « Les Chimères », du bon rock’n’roll brut de décoffrage très Téléphone. Le ton se durcit sur « Quand Tu Ne M’aimes Pas ! », grosse rythmique, riff cinglant, rappelant les meilleurs Pixies. Et en plus, les paroles font marrer ! Le délire s’accentue avec « Latex » quelque peu Gainsbourg. En fait, l’humour est quasi omniprésent dans les textes d’Atomique DeLuxe et se marie parfaitement avec le gros son du groupe. Plus loin, le groupe flirte avec Aston Villa et No One Is Innocent avec l’électrique « Nations Désunies » et l’acoustique « Guerre Eclair ». Vient le détonnant « Cochon 311 », allusion à Hubert Félix Thiéfaine et son « Alligator 427 » ? Le thème est fort semblable, mais là où Hubert nous entraîne dans une atmosphère ultra sombre, ici, c’est la dérision qui prime.
J’épinglerai encore « Sophie aimait Marc » des paroles à la Saule sur de la musique rock, du Rock’n’Saule en quelque sorte. Le groupe s’essaye également avec brio au rap sur « Bang Bang 2010 », pour terminer sur une nouvelle note téléphonique sur « Quand Tu Dors », comme pour dire « on est un groupe de rock quoi, m… » Voilà, juste ce que le réel plaisir d’écouter cette galette m’a inspiré comme comparaisons. Maintenant comparaison n’est pas raison et Atomique DeLuxe n’en a pas besoin, c’est un groupe à part entière qui a son propre style. Un grand boum sur la scène rock de notre petit pays (toujours aussi facile, sorry !). À consommer sans aucune modération.
Pays: BE
Team4Action T4A 0911
Sortie: 2009/11/16