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REBEL WHEEL (The) – We Are In The Time Of Evil Clocks

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The Rebel Wheel est un groupe de rock progressif canadien constitué de David Campbell (guitares, claviers, chant), Angie Mac Ivor (saxos, claviers, chant), Aaron Clarck (batterie, percussions) et Claude Prince (basse). « We Are In The Time Of Evil Clocks » est le deuxième album du quartet de l’Ontario.

A l’écoute de ce disque, une première évidence vient à vos oreilles, vous êtes en train d’écouter de véritables virtuoses. La section rythmique est époustouflante, contretemps, changements de rythme, swing, on croirait revivre l’ambiance des albums de Yes sur lesquels Chris Squire donnait la réplique à Bill Bruford. Un jeu de guitare tantôt en finesse, tantôt agressif, et des touches aériennes de saxo qui tombent pile-poil au bon moment ! Le son est également impeccable, presque trop propre. Tout est au point pour produire un chef d’œuvre !

Et ils en sont capables nos amis canadiens, c’est évident ! Mais nous n’en sommes pas encore là ! La plage titulaire, à mi-chemin entre le prog et le métal débute sur les chapeaux de roues, mais le climat sombre (en harmonie avec la photo de couverture) devient rapidement lourd. D’autres plages telles que « Worldplay » sont beaucoup plus légères, guitare acoustique aidant, mais la partie vocale est lassante, malgré la belle voix d’Angie. Sur « Scales Of The Ebony Fish », ce sont les synthés criards à souhait qui rendent le morceau indigeste.

Un album médiocre alors ? Non plus ! Parlons d’abord de « Klak », le deuxième titre, section rythmique en avant (et quelle rythmique), du King Crimson pur jus, très réussi ! Je vous parlais tout à l’heure de lourdeur, alors en abordant la pièce de résistance, « The Discovery Of Witchcraft » (plus de trente minutes), on craint le pire. Et que nenni ! En fait, le morceau est en plusieurs tableaux. Rien de très original pour un titre progressif, me direz-vous. Mais chaque partie est une chanson à elle seule, et cela permet d’écouter ce morceau de bravoure d’un bout à l’autre sans se demander quand cela va se terminer. Cela débute sur « Convent », sombre, crimsonnien, agrémenté de claviers à la Keith Emerson. Les intermèdes acoustiques baptisés « Hags » (1, 2 et 3) apportent de la légèreté entre les grosses pièces, le saxo y contribue d’ailleurs largement. Un peu de monotonie dans le chant malheureusement. « Mad Night » marque l’hommage probable du quartette à Genesis (influence revendiquée par le groupe). Claviers très Tony Banks et batterie jazz digne de Phil Collins. Nous arrivons au petit bijou du disque « Invitation To The Dance », véritable perle jazz, saxo virevoltant devant une splendide base rythmique, un régal.

Alors voilà, le potentiel est là, et malgré un tiers du temps total plutôt insipide, de virtuosité gratuite, sans chaleur, le reste vaut la peine, surtout la partie jazz (on s’en fait un peu plus sur le prochain opus les p’tits loups ?). Cette galette n’est peut-être pas l’oeuvre progressive du siècle, mais elle attire l’attention sur un groupe qui promet, vraiment !

Pays: CA
10t Records 10T0042884501281911
Sortie: 2010/06/08

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