KINGDOM COME – Galactic Zoo Dossier
Le départ du batteur Drachen Theaker remplacé par Carl Palmer, puis de Vincent Crane et Carl Palmer pour fonder Atomic Rooster, sonnera le glas du Crazy World of Arthur Brown. Brown jouera alors dans un groupe nommé Puddletown Express avant de monter Kingdom Come avec Dennis Taylor, ancien roadie du Crazy World mais qui jouait aussi de la guitare. Ils jamment ensemble et enregistrent un album qui ne sortira finalement qu’en… 1994. Beaucoup de monde passe alors par ce groupe fantôme, dont Rob Tait (futur Gong). C’est la rencontre avec le guitariste Andy Dalby qui scelle les bases de Kingdom Come. Ils introduisent aussi un synthé, en l’occurrence un VCS3, avec l’arrivée de Julian Brown (rien à voir avec Arthur).
Sur ce second album d’Arthur Brown et premier de Kingdom Come, Brown conçoit à nouveau un concept. Sa folie ne l’a pas quitté. Même si cela commence plutôt moyennement, le disque prend de l’ampleur au fil des titres. On épinglera par exemple le déstructuré « Metal Monster », l’introduction du VC3 sur « Simple Man » et la folie d’Arthur Brown sur « Night of the Pigs ». Mais c’est surtout avec « Sunrise » que l’on retrouve tout la puissance du Crazy World et de son fameux « Fire ». Ici pourtant, le titre est plus lent et mélancolique. Il vous prend par les tripes pour ne plus vous lâcher. Pas de doute, il y a du Screaming Jay Hawkins là-dessous.
On notera encore un « Creep » qui nous rappelle le « Fire Poem », le déjanté « Creation », ainsi que « Gypsy Escape » qui a du Uriah Heep dans les veines (en dehors d’un titre qui pourrait justement signifier qu’Arthur Brown a été marqué par le premier opus du groupe sorti juste un an auparavant).
Côté bonus, nous avons droit à des versions alternatives de « Sunrise » et « Metal Monster », ainsi qu’à « Space Plucks Dem Bones ». La pochette représente bien l’idée du fichage des individus, mais il faut bien avouer qu’elle est plutôt hideuse… Ah oui, pas de paroles non plus. Dommage… Par contre, un historique vous permettra de vous informer sur la création du groupe et l’enregistrement de l’album.
Ce « Galactic Zoo Dossier » n’est pas du niveau du Crazy World of Arthur Brown. Il ne faudrait cependant pas le sous-estimer pour autant. Il y a là des moments de grande créativité pour l’époque. Il est finalement assez avant-gardiste.
Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC 2179
Sortie: 2010/02/22 (réédition, original 1971)