ERRORS – Come Down With Me

L’histoire du groupe écossais Errors trouve ses origines en 2004, lorsque Simon Ward, Stephen Livingstone et Greg Paterson (qui n’est autre que le frère de Scott Paterson, le chanteur guitariste de Sons & Daughters) décident comme beaucoup de jeunes de leur âge de former un groupe. Ils vont rapidement se faire repérer par les légendaires Mogwai, qui les signent sur leur label Rock Action. D’abord exclusivement électro, leur musique va peu à peu se rapprocher des influences post rock tout en conservant ce petit côté synthétique qui deviendra leur marque de fabrique.

Après deux singles en édition limitée, ils sortent un premier EP au titre évocateur, « How Clean Is Your Acid House ». C’est à ce moment que se joint à eux James Hamilton, l’ancien batteur de Dananananaykroyd. Ils vont tourner en première partie de groupes comme Underworld, Franz Ferdinand ou Explosions In The Sky avant de sortir un premier album en juin 2008, « It’s Not Something But It Is Like Whatever ». Ils accompagneront cette année-là les nerveux 65daysofstatic ou encore les sauvages de ¡Forward, Russia!. Parallèlement, ils vont développer leurs qualités de remixeurs en travaillant notamment pour les Manic Street Preachers et The Twilight Sad.

Leur deuxième album s’appelle « Come Down With Me » et débute avec « Bridge Or Cloud? », un titre assez soft aux sonorités mécaniques et aux nappes synthétiques qui rappellent Kraftwerk. Les excellents « A Rumour In Africa », « Supertribe » (avec quelques mots en français en guise d’intro) et « Germany » mixent avec bonheur les influences réputées froides du post rock aux sons électro, ce qui fait d’eux un groupe un peu à part dans le monde des deux styles. Pas sûr qu’ils aient pu se retrouver à l’affiche du feu Rhâââ Lovely Festival (par ailleurs, on ne les voit pas non plus décrocher un set à I Love Techno).

Néanmoins, ils s’en tirent très bien et arrivent avec un album qui accroche directement à l’oreille, contrairement à celui de Battles en 2007. Peut-être parce que ces derniers se la jouent trop intello alors que Errors fait plutôt parler ses émotions (« Jolomo », « The Black Tent »). Toujours est-il que quelque chose de très chaleureux se dégage de ces compositions, comme sur « Antipode » ou « Sorry About The Mess ». Et le fait qu’aucune voix ne vienne se poser sur ces rythmiques ne pose aucun problème. Que du contraire même, cela permet de se concentrer sur une musique travaillée mais qui, paradoxalement, reste d’une simplicité déconcertante. Une bonne petite surprise que ce deuxième album.

Pays: GB
Rock Action Records ROCKACT47CD
Sortie: 2010/03/01