FLOWER KINGS (The) – Unfold the Future
Depuis 1995, et même 1994 si l’on compte l’album solo de Roine Stolt (« The Flower Kings« ) somme toute le premier des Flower Kings, Roine et son groupe nous ont habitué à des albums d’une très haute qualité. On se rappellera des deux doubles successifs (1997 et 1998) que furent « Stardust We Are » et « Flower Power » et qui étaient tous deux exceptionnels. L’année dernière (octobre 2001) sortait « The Rainmaker« , très bel opus (simple cette fois) et dont vous trouverez la chronique sur notre site.
Pour ce nouvel album, Roine et sa bande ont renoué avec le double CD. Il débute par un morceau intitulé « The Truth Will Set You Free« , un bijou qui atteint la demi-heure et qui leur a valu une véritable ovation de plusieurs minutes lors de leur récente apparition au Spirit. Il faut dire que ce titre, qui m’a immédiatement rappelé les meilleurs Yes comme notamment « Awaken », est d’un niveau tellement élevé. Sans hésitation, je le place d’emblée au-delà de cette référence. Nous sommes ici en présence du Yes du 21e siècle de par la qualité, la construction et la créativité de ses musiciens ainsi que des parties vocales. Le niveau en est même supérieur! D’ailleurs, « Awaken » fait pâle figure à coté (j’vous jure!).
Bon, c’est bien tout ça. Cela montre à quel point ce premier morceau est impressionnant. A lui seul, il vaut l’achat de l’album! Mais, il n’y a pas que lui. Plus de 2 heures et demie sur l’ensemble des deux CD. Il sera impossible de vous décrire tous les morceaux. Faudra se contenter de l’essentiel!
Sur le premier CD, on notera le très bon « Black And White« , l’excellent instrumental qu’est « Christianopel« , mais également « Silent Inferno« , un véritable concept à lui seul (comme le premier morceau). « Vox Humana » démontre, si besoin est, les qualités vocales de l’ensemble.
Le second CD débute par « Genie In A Bottle » dont les harmonies vacales nous séduisent. Il n’est pas sans rappeler les meilleurs Yes et Genesis. « Fast Lane« , morceau écrit par le claviériste Tomas Bodin, accroche nettement moins. Trop superficiel! Sur « Grand Old World« , le sax de Ulf Wallander nous séduit par le feeling des notes qu’il distille tout au long du morceau. Les nappes sonores de l’instrumental « Soul Vortex » nous entrainent ensuite vers « Rollin’ The Dice« , autre titre de Tomas Bodin mais d’un meilleur niveau. Il alterne entre douceur et dureté.
L’album se terminera par une nouvelle pièce de taille (près de 25 minutes) intitulée « Devil’s Playground » et qui nous rappelle les contradictions du monde dans lequel on vit. Ah, j’oubliais la « bonus track ». Elle fait partie de cette première édition sous forme de mini-livre. Une bonne habitude chez InsideOut! (cf. le dernier Spock’s Beard, « Snow« , également chroniqué sur le site). C’est un instrumental, « Too Late For Tomatos« , qui pontue à merveille cet album.
On connaissait les talents de Roine Stolt et Tomas Bodin ainsi que les qualités vocales de Hasse Fröberg. Ce nouvel album nous permet de découvrir le nouveau batteur hongrois Zoltan Csorsz mais surtout, et ce fut une révélation sur scène également, les qualités du bassiste Jonas Reingold qui tout au long de ce double opus fait preuve d’une grande maîtrise. Sans oublier l’invité de marque en la personne de Daniel Gildenlow, leader de Pain of Salvation. Avec Roine, Hasse et Daniel, cela fait trois chanteurs et donne ainsi une belle diversité et complémentarité des vocaux de l’album.
Pays: SE
InsideOut 6 93723 00222 4
Sortie: 2002/11/04