ELECTRIC DUCKS – Back ‘n’ forth
Il est maintenant superflu, voire inutile, de dire qu’AC/DC a accédé au rang d’institution du rock classique et qu’il génère par conséquent un flot de groupes suiveurs fortement influencés par son style. Des pompeurs de la première génération (Krokus) jusqu’aux récents petits jeunes d’Airbourne qui font semblant de ne pas avoir subi l’influence, on trouve toute une kyrielle de rémoras qui se sont engouffrés dans le sillage des maîtres AC/DC. Les Français des Electric Ducks sont de ceux-là. Au départ un groupe de reprises de la bande des frères Young, les Montpelliérains ont peu à peu laissé tomber le costard de collégien, les cloches et les canons qu’ils utilisaient sur scène comme les vrais AC/DC pour se tourner vers des compositions originales, bien sûr fortement marquées par AC/DC mais commençant à explorer des voies plus personnelles.
Cette évolution s’était traduite par un premier album en 2007, où les Electric Ducks exploitaient certes sans vergogne le filon ouvert par les illustres Australiens, mais parvenaient quand même à instiller une petite patte maison, notamment avec une ballade (qui n’est pas le genre d’AC/DC). Aujourd’hui avec « Back ‘n’ forth », les Electric Ducks continuent dans la vénération AC/DC avec une lecture personnalisée des saintes écritures rock laissées au monde par les frères Young et compagnie. L’album sort sur le label français Brennus, qui devrait assurer au groupe une distribution un peu moins confidentielle que celle de leur premier opus.
On y trouvera donc des riffs tendus comme on les aime, une rythmique impériale et le décibel facturé au prix de gros, avec en plus des harmonies vocales qui se détachent du style AC/DC et de très bons morceaux mid-tempos comme « Bumpin’ road », « How rock ‘n’ roll is » ou « Lighthouse ». Signalons aussi que le guitariste Yannick Dejeaux est loin d’être manchot et que ses camarades Guilhem Constans (chant, qui ne cherche à imiter ni Bon Scott ni Brian Johnson), Stéphane Adam (guitare rythmique), Mousse Yahimi (basse) et Christophe Andrieux (batterie) se lancent avec lui à l’assaut de nos oreilles et que la production sortie d’un petit studio toulousain n’a rien à envier aux travaux d’Hercule des gros groupes de hard internationaux.
L’activité scénique des Electric Ducks n’est pas très connue et semble pour l’instant limitée au territoire français. Il serait de bon ton qu’ils franchissent un jour la frontière pour nous montrer de quoi ils sont capables.
Pays: FR
Brennus BR 8208
Sortie: 2009