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JACK YELLO – Xeric

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Le groupe allemand Jack Yello aura pris son temps pour nous livrer ce 2nd opus studio. En effet, le premier, « Thorns of Anger« , est sorti il y a sept ans déjà. Comme c’était une belle réussite, nous étions très impatients d’écouter cette nouvelle rondelle. La formation est inchangée, un gage de stabilité qui leur a permis de s’inscrire dans la continuité.

Le design a aussi été soigné. Le livret de 20 pages contient les paroles. Il est très bien illustré, cadrant parfaitement avec les sujets abordés. Ces derniers ne sont pas sans rappeler le premier opus puisque certains titres trouvent ici une suite.

D’emblée, on sent l’influence d’un Marillion, époque Fish, sur les musiciens. Il faut dire aussi que la voix du chanteur est imprégnée de celle de notre célèbre écossais. D’ailleurs, ce dernier serait fier en écoutant « You’ve Got », il aurait pu l’écrire. La guitare de Lutz Grosser sort des riffs agressifs et le solo de synthés de Uwe Ziegler virevolte dans un passage aux tons très Dream Theater. « Dawn Of My Time » est plus direct, emmené par les riffs de la guitare dans la première partie. Le morceau se développe ensuite pour nous exposer toutes ses couleurs, tant Marillion que IQ. S’écartant de son modèle vocal, « History » nous permet de mieux discerner les possibilités du chanteur Dirk Bovensiepen qui s’étendent bien au-delà de celles de Fish. Il nous offre une belle expressivité et un chant varié, virevoltant tel un synthé. A un moment, la guitare part en solo soutenue par la basse claquante de Dirk Hülpert et la batterie de Uwe Poprawa.

Sur « Merlin (Part VI) », le chant est très expressif et intense, nous prenant par les tripes. « Who’s There? » suit le cheminement de la vie dans un monde plein de rêves, mais aussi de peurs et empoisonné par l’avidité, l’envie, l’égoïsme. Ambiance tendue donc et tons dramatiques pour le chant. « The Guide (Part VII) » s’interroge. L’ambiance est tantôt douce tantôt menée par l’expressivité vocale. Quelle voie suivre ? Dans ce monde de brutes émerge un glaïeul rouge (comme le sang ?). « Every Day » nous propose des tons sombres, des extraits de discours de dirigeants pas toujours nets, histoire de tendre l’atmosphère. La basse s’affole, la guitare sort ses rafales. Pourtant, il y a une lueur d’espoir réprésentée dans le livret par le glaïeul.

« The Cold Whisperer » transpire la tendresse et la mélancolie. L’atmosphère est tendue, les claviers s’affolent, la guitare aussi. Dirk déploie toutes ses couleurs vocales, les backing s’étoffent. La mélodie de « Time Stands Still » est suspendue au temps. Elle accapare nos sens. Les couplets nous prennent par les tripes. Des tons IQ nous reviennent pour le « Faces To Faces (Part III) » qui nous ramène au premier opus. « Thorns Of Anger » était le titre de cet album. C’est ici une sorte de seconde partie du titre « The Bridge » qui nous est proposée. Le décor est planté, nous sommes de retour sur le pont. La guitare part dans un solo acéré, le chant revient intriguant puis exaspéré d’avoir été manipulé, et enfin plein de mélancolie d’avoir perdu l’être cher.

En résumé, Jack Yello nous offre un second opus intense qui vous fera vibrer tous les sens du début à la fin. Jack Yello explose de mille feux ! Le groupe confirme tout le bien qu’on pensait d’eux. Filez vite acheter ce CD à ne manquer sous aucun prétexte !

Pays: DE
Öttemusic
Sortie: 2010

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