NEHAL – Some Kind Of Medicine
Après un premier album éponyme sorti en 2007 qui a permis à Nehal (le groupe) de faire parler de lui et de se produire notamment au festival de Dour, Nehal Casablanca (son leader, compositeur, chanteur et guitariste) s’est octroyé de petites vacances en jouant sur scène avec The Von Durden Party Project lors de leur tournée en 2008. Entre les coups, il travaillait dans son coin à l’ossature de ce qui allait devenir le deuxième album du groupe louviérois. Un deuxième album qui est désormais disponible et baptisé « Some Kind Of Medicine ».
Bien qu’ils n’aient pas suivi le trip de Spiritualized qui, pour leur classique « Ladies And Gentlemen We Are Floating In Space » avaient rédigé les crédits sur une notice de médicament, Nehal profite toutefois du titre de l’album pour y greffer un concept et représenter sur la pochette des tablettes de gélules et une ordonnance à son effigie. Cela dit, il ne faut pas nécessairement se bourrer de vitamines ou de substances illicites pour se plonger dans cette nouvelle plaque. En effet, « Keep Your Cool », un titre franc et direct qui fait la part belle aux guitares fait office de dopant naturel. Mais c’est « Lucky Day » qui va réellement capter notre attention, grâce à une voix nerveuse et des arrangements efficaces, genre de rock garage en moins brouillon, à l’instar de « Go On Top » et de l’entraînant « My Baby Love », deux autres amphétamines particulièrement efficaces.
Après le presque parfait « The Ring » et le vintage « Entertain Me », le très beau « Happy » prendra une tournure plus calme qui va permettre à la voix de Nehal Casablanca de s’affirmer et de se montrer troublante par moments. Les décibels seront sensiblement adoucis sur des titres rock bluesy qui rappellent Such A Noise (le triptyque « Give It To Me », « Brother » et le tubesque « Under My Skin »). « Superlover » et le très Red Hot Chili Peppers « Get Your Head On » remettront le désordre dans la pharmacie alors que le final « Turn Me On », groovy à souhait avec une voix à la Lenny Kravitz semble être un des rares titres à avoir digéré (de loin) les influences de son passage au sein de The Von Durden Party Project. A l’heure qu’il est, aucun spécialiste n’a trouvé de contre-indication à ce deuxième album de Nehal. Il convient donc de le consommer sans modération.
Pays: BE
Moonzoo 221 2012
Sortie: 2010/03/05