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ARID – Under The Cold Street Lights

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Une fois n’est pas coutume, Arid n’a pas traîné pour donner un successeur à son opus précédent. En effet, « All Things Come In Waves« , qui marquait le retour sérieux aux affaires du groupe gantois, était sorti en janvier 2008. Pendant une grosse année, ils ont abondamment tourné, focalisant particulièrement leurs efforts dans le sud du pays, récoltant au passage pas mal de nouveaux adeptes. C’est dire si « Under The Cold Street Lights », leur quatrième album, était attendu…

En tout cas, le fan d’Arid ne sera pas décontenancé par l’excellente plage d’intro, « The Flood », construite intelligemment tout en crescendo avec l’indispensable guitare de David Du Pré, qui pave la voie à la voix cristalline de Jasper Steverlinck, avant que les baguettes de Steven Van Havere ne complètent le triangle magique. L’atmosphère devient alors délicieusement prenante. En revanche, « Come On », le single avant-coureur, étonne et il aura fallu quelques écoutes pour le maîtriser. Il est vrai que la guitare légèrement saturée n’est pas trop dans les habitudes du groupe. Cela dit, une fois la surprise passée, il devient tout à fait indispensable, à l’inverse de « Something Brighter », qui s’enfonce dans des contrées sirupeuses à la Keane. Heureusement, la délicieuse ballade « Seven Odd Years » rectifie rapidement le tir et fera un très bon single. On arrive ensuite au deuxième morceau le plus faible de la plaque, « Mindless », sur lequel on a du mal à reconnaître le chanteur. Mais ce sont surtout les chœurs qui se révèlent énervants.

La suite de l’album sera toutefois de bien meilleure facture, à commencer par « All That’s Here Is All That’s Left », à l’atmosphère plus lourde mais aux arrangements divins. La voix montre ici toute l’étendue de sa puissance (on n’est pas loin des perles des albums précédents) et les claviers vintage discrets apportent clairement un plus. « Custom Gold » est de loin la plage la plus nerveuse de la collection et on se réjouit d’entendre la manière dont ils vont la transposer sur scène. Tout comme le surprenant « Broken Dancer », qui fait la part belle aux effets électroniques sans toutefois dénaturer le style du groupe. « Lock And Chain » (à l’intro très « Hallelujah ») ramène le calme et la douceur rêveuse qui risque d’en faire succomber plus d’une alors que l’excellent « Cold Street Lights » vient clôturer la plaque dans le plus pur style Arid, qui allie autant émotion et envoûtement qu’habileté vocale et précision rythmique. Même si l’on y trouve moins de titres rêveurs, ce quatrième album n’en est pas moins une réussite et devrait permettre au trio de consolider sa position sur le rock noir jaune rouge.

Pays: BE
PIAS TFT0017D
Sortie: 2010/03/01

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