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GOOD SHOES – No Hope, No Future

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En 2007, Good Shoes plaçait Morden (un quartier du sud de Londres où il ne se passe pas grand-chose) sur la carte du rock indépendant britannique grâce à « Think Before You Speak », un premier album à tendance art-rock un peu intello. Mais à la différence des Young Knives par exemple, un effort tout particulier avait été apporté aux mélodies pour arriver à un produit plus pop, plus accessible. Un top 40 (« Never Meant To Hurt You ») et une tournée triomphale plus tard (ils ont notamment rempli l’Astoria de Londres et joué au festival de Reading & Leeds), ils se sont retrouvés bien malgré eux à l’aube d’une nouvelle aventure. En effet, le bassiste Joel Cox a quitté le groupe, ils ont viré leur management et, dans le même temps, EMI coupait les vivres à leur label. Ils se sont donc adaptés à la situation en devenant un groupe complètement indépendant, se débrouillant pour s’associer à Jonathan Tams (un ancien camarade de classe), qui possédait un studio dans sa maison à… Morden. Difficile de faire moins onéreux.

Intitulé avec une touche de cynisme, « No Hope, No Future », ce second album est empreint d’une certaine mélancolie (surtout à travers les textes). Il caractérise l’état d’esprit du chanteur Rhys Jones lors des enregistrements, alors incapable de se remettre d’une séparation. Ainsi, le morceau d’intro, « The Way My Heart Beats » (offert en téléchargement voici plusieurs mois), bien que d’apparence joyeuse, parle de la difficulté de gérer une relation amoureuse… Ce travail d’écriture, d’après ses dires, lui a servi de thérapie. C’est Bob Matthews qui a empoigné la basse (en studio) alors que Tom Jones (batterie) et Stephen Leach (guitare) restaient fidèles au poste.

En un peu plus d’une demi-heure, ils balancent dix titres concis, simples et précis, parmi lesquels de futurs singles potentiels comme un très rythmé « I Know », un « Then She Walks Away » à l’entêtant refrain et surtout un excellent « Under Control », quelque part entre Bloc Party et The Rakes. On remarque également que le groupe a gagné en maturité en osant se lancer dans des compositions plus émotives, plus travaillées, voire plus complexes comme « Everything You Do » à l’ambiance lourde, le saccadé et varié « Our Loving Mother In A Pink Diamond » ainsi que le très beau « City By The Sea » dont l’intelligent crescendo clôture la plaque. Cela dit, tout n’est pas parfait et le penchant arty un peu énervant prend parfois le dessus (« Do You Remember », qui fait penser à du Los Campesinos! sans le tralala folklorique, « 1000 Miles An Hour »). Quant à « Times Change », il propose de bonnes idées qui donnent l’impression de ne pas être tout à fait exploitées. Mais malgré ces relatifs moments plus faibles, ce deuxième album s’apparente à une réussite qui va clairement à l’encontre du peu d’optimisme dégagé par son titre. Ils devraient bientôt passer à la pointure supérieure…

Pays: GB
Brille / Pias BRILCD113
Sortie: 2010/01/25

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