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SETTING SUN – Fantasurreal

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« Setting Sun », c’est le titre du premier N°1 anglais des Chemical Brothers en 1996. Mais Setting Sun, c’est également (et surtout) le nom du projet du multi-instrumentiste Gary Levitt. Son précédent opus, « Children Of The Wild«  (sorti en juin 2008), a tellement été bien accueilli par la critique que les radios ont commencé à s’intéresser de près à sa musique. Cerise sur le gâteau, une de ses compositions a été utilisée pour illustrer un spot publicitaire et une autre en fond sonore d’un documentaire. Il faut croire que cela lui a donné de l’inspiration car voici déjà qu’arrive son quatrième album, « Fantasurreal ».

Un album qui débute avec un titre surprenant et carrément atypique, « Driving », qui nous laisse imaginer à quoi ressemblerait un morceau d’Arcade Fire produit par Beck, avec l’indispensable mélodie entêtante. La suite revient un peu plus dans les normes de Setting Sun, avec « Make You Feel » et une trompette intelligemment dosée qui permet d’apprécier à sa juste valeur la voix de Gary Levitt, quelque part entre Jason Lytle (Grandaddy) et Mark Linkous (Sparklehorse). « Sacrifice » et « Handsome Bride » sont parfaitement équilibrés, avec des chœurs féminins chaleureux et un violon qui l’est tout autant. Les instruments à corde sont également omniprésents sur un « Don’t Grow Up » qui se fait hésitant au début avant de devenir un des meilleurs moments de la plaque grâce à un pouvoir mélodique hors du commun. Un peu comme The Leisure Society mais en moins langoureux. Pointons aussi de légers sons électro qui, en toute discrétion, amènent un petit plus au mixage final.

Sur « Into The White », c’est la batterie qui apporte un plus à la composition et rend une rythmique impeccable, alors que la trompette à la Beirut (en moins énervante) est de retour sur les très réussis « One Time Around » et « The Tree ». « I Love Mellotrons », un instrumental qui porte bien son nom, prend une connotation tzigane étonnante par moments, alors que le final, « The Sympathetic CEO » nous emmène dans un délire improbable qui ferait se télescoper Kraftwerk, Madness et Elliott Smith. Ni plus ni moins. Gary Levitt affirme que « Fantasurreal » est l’album qu’il a composé le plus facilement. Pour l’auditeur, c’est sans doute aussi celui qui sera le plus évident à assimiler…

Pays: US
Young Love Records
Sortie: 2010/02/02

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