SHADOW CIRCUS – Whispers and Screams
Shadow Circus a changé. Les influences progressives de style Genesis, Yes et ELP qui se trouvaient sur leur premier album « Welcome To The Freakroom« ont quasi disparu. Ils se montrent plus agressifs, plongeant dans un environnement hard rock. Quant à la pochette, elle nous emmène sur les terres d’Hitchcock.
L’album est aussi composé d’une longue pièce « Project Blue » composée de sept actes, lesquels forment une bonne moitié de l’opus. Dans ce « Project Blue », on découvre un « Captain Trips » qui a du Deep Purple dans les veines. Pas de doute, cela change ! « The Long Road Home » a beau avoir des claviers nous rappelant parfois Genesis, la musique de Shadow Circus a bien pris un nouveau virage. Si cela déstabilisera peut-être les fans de la première heure, cela leur donne aussi plus de personnalité.
Mais il y a un point qui frappe et gène, c’est le mixage et la production. La batterie en fait les frais et sonne souvent comme une casserole, surtout la caisse claire. Cela déforce certains titres comme « Captain Trips » ou « Angel ». C’est vraiment un point négatif de ce second album.
Mais il y a de grands moments malgré tout. L’ambiance genesienne de « Big Fire » nous replonge dans « The Lamb Lies Down On Broadway ». Et puis, il y a ce « The Horsemen Ride », une petite perle empreinte de Led Zeppelin où pour une fois la batterie sonne formidablement bien. Il faut dire qu’il s’agit plus de percussions. Tout est sublime dans ce titre, tant le chant que les arrangements aux tons orientaux. Un pur bonheur !
Pour une fois encore démontrer le virage pris par le groupe, l’instrumental « The Hand of God » s’aventure sur les terres de Dream Theater. C’est dire le changement ! « When the Morning Comes » montre de nouvelles couleurs, tout en douceur avec du violoncelle dans les arrangements pour des tons veloutés. On notera aussi la fin floydienne de « Willoughby » suivie de quelques volutes genesiennes. Enfin, l’instrumental « …Then in July, the Thunder Came » termine la rondelle telle une marche emmenée par la guitare et les percussions.
Shadow Circus a changé ! Ils dévoilent plus leur personnalité. Par contre, la production laisse à désirer, le son de la batterie étant souvent gênant. C’est dommage, car cela nuit aux efforts réalisés dans les compositions. Mais ne vous arrêtez pas à cela, cet opus mérite la découverte et gagne en intensité aux fils des écoutes.
Pays: US
auto-production
Sortie: 2009/11