JUPITER SOCIETY – Terraform
Le claviériste suédois Carl Westholm, aussi leader du groupe Carptree, nous avait surpris lors de la sortie en 2008 de « First Contact // Last Warning« . Cet album exceptionnel s’inscrivait dans la lignée des grands Ayreon et de ce qu’il avait fait avec son groupe. Il se lançait dans un concept nous plongeant en pleine science-fiction. Aujourd’hui, il revient avec « Terraform » qui est en fait la suite de l’opus précédent. Les tons sont donc les mêmes. Les ambiances s’inscrivent dans la continuité.
Une fois encore Westholm a fait appel à différents chanteurs et, pour ne pas nuire à ce second volet de sa saga, il a repris les mêmes. C’est ainsi qu’on retrouve au chant Mats Levén (Treat, Y.Malmsteen, Therion, Krux), Nils Erikson, Öivin Tronstad et Cia Backman, toutes des voix qui s’accordent à merveille.
Une grande tension règne tout au long de l’opus. Le chant est souvent mélancolique. L’ensemble est symphonique touchant parfois au Classique. Inutile de dire qu’on trouve ici des influences provenant du grand Genesis. Il suffit d’écouter les claviers pour le comprendre. Par contre, les guitares sont heavy et la rythmique puissante. Certains moments, les plus classiques en fait, peuvent aussi rappeler l’Alan Parsons Project.
Parmi les moments d’une rare intensité, « Rescue and Resurrection », en fait la suite de « Presumed Dying » qui se trouvait sur le premier opus. Grande intensité et arrangements mirifiques pour une voix grave (l’instant l’est!) qui nous appelle à l’aide. Autre perle, « Siren’s Song/Black Hole ». L’intensité est ici à son comble tant dans la musique que dans la voix de Mats. Fabuleux ! Enfin, il y a aussi ce « Terraforming ». Le rêve de John Lennon enfin réalisé ? « Imagine » prend forme dans une nation unique et unifiée. Au diable les traditions, plus besoin d’un Dieu, voici un monde libéré de ses barrières. Nous avons trouvé la planète paradisiaque, plus de conflits et égalité pour tous.
Ce second volet offert par Jupiter Society est de très grande qualité. C’est la suite rêvée, mais il vous faudra les deux disques pour bien suivre le concept. C’est absolument indispensable, sans quoi ce second volet vous apparaîtrait comme orphelin. Westholm réussit là où Ayreon avait fait son chemin, mais en apportant des tons nouveaux. Reste qu’il n’étonne plus comme pour le premier (normal) et qu’il faudra donc qu’il apporte du neuf pour la suite, car il sera attendu au tournant.
Pays: SE
ProgRock Records PRR531
Sortie: 2009/11