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MONO’KIRI – Carrousel

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Caroline Werbrouck a de la suite dans les idées. En effet, elle a baptisé son plus récent projet Mono’kiri en opposition au précédent, Hara’kiri. Mais ce n’est pas tout. Elle est également impliquée dans un troisième, Suspicious. Trois groupes et autant de styles musicaux distincts. En effet, on est plutôt ici dans un trip blues classic rock, qui tranche avec le punk de ses débuts (au sein de Not Yet à la fin des années 90), même si on remarque ça et là des réminiscences. Trois ans après « Surviving On Dreams & Casual Sex« , Mono’kiri est de retour avec un deuxième opus, « Carrousel ».

Contrairement au premier album qui avait été enregistré avec des musiciens de studio prestigieux, celui-ci l’a été avec ceux qui forment l’ossature du groupe en live, c’est-à-dire l’ex-guitariste et désormais batteur Patrick Calvelo et le bassiste Stoffel Hias. Pour être complet, signalons que c’est désormais Tom Sterkendries qui tient la guitare lors des concerts. Petit détail cocasse, les trois bonhommes font tous partie du groupe COEM.

Le manège se met en route de manière efficace avec « Imaginary Handcuffs », un titre à la guitare bien présente porté par une voix à la limite de la distorsion tout en étant savamment réglée. L’envoûtant « City Slut » (et ses paroles crues) lorgne vers un blues assez nerveux qui, à l’instar de « Waiting », rappelle les meilleurs moments d’un Jon Spencer par exemple. Mais Mono’kiri vit avec son temps, comme le démontre « Silent Treatment », aux légers bidouillages électroniques qui rendent une atmosphère aussi curieuse que sinistre. Retour à des sonorités plus classiques avec le très réussi « Confused & Confusing » (et sa basse délicieuse), sur lequel on appréciera à sa juste valeur la voix de Caroline Werbrouck, quelque part entre Alison Mosshart (The Kills) et Karen O (Yeah Yeah Yeahs).

Malheureusement, comme presque tout disque aux influences bluesy, arrive un moment où l’on trouve le temps long. Dans le cas présent, c’est en plein cœur de la plaque que ce moment se fait sentir. En effet, autant la plage titulaire, que le sensuel « My Own Path » ou encore « Hollow » sont loin d’être les titres les plus emballants de la fournée. Les choses redeviennent intéressantes avec le remuant « Bad Boys » mais surtout grâce à « No Will », aux arrangements entêtants. « Pancakes » fait de nouveau monter les décibels dans le rouge avec beaucoup de classe, alors que « Give It Up » fait office de transition avant le meilleur extrait de l’album, « You No Longer Exist », qui pourrait faire un carton en radio. Ainsi se clôture « Carrousel » qui, à défaut de nous faire tourner la tête, confirme les espoirs placés dans le groupe anversois.

Pays: BE
Monokiri
Sortie: 2009/10

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