IQ – Dark Matter
Après le chef d’oeuvre « Subterranea », sorti en 1997, et « The Seventh House », sorti en 2000, excellent mais un rien en deçà, IQ nous revient avec « Dark Matter ». La composition du groupe est inchangée. On y trouve toujours ce quintette à la création à toute épreuve que sont Peter Nicholls (chant), Martin Orford (claviers), Michael Holmes (guitares), John Jowitt (basses) et Paul Cook (batterie).
Les membres d’IQ voulaient revenir aux sources avec ce nouvel album. L’exercice est plutôt réussi. Le CD contient cinq titres seulement. « Sacred Sound » nous place d’emblée dans une ambiance où se mêlent les tonalités de « The Wake » et « Ever ». La voix de Peter Nicholls est toujours aussi parfaite et la basse de John Jowitt tient d’un Tony Levin. « Red Dust Shadow » débute lentement. La voix se traîne et l’ambiance se veut sombre. C’est peut-être le morceau le plus différent de cet album. Il révèle une autre facette de leur talent.
Retour dans le monde IQ avec « You Never Will », doux et explosif à la fois. « Born Brillant » révèle une rythmique digne des grands Genesis. Le synthé et la guitare élèvent le morceau à son paroxysme. Enfin, la pièce maîtresse « Harvest Of Souls » se révèle à nous. Elle est subdivisée en six parties et se penche sur les événements de ces dernières années impliquant la puissance américaine, celle de l’usage de la force au nom de Dieu (la même que l’adversaire somme toute…). L’occasion pour nos cinq anglais de développer un titre aux multiples facettes au courant duquel le ton montera graduellement nous tenant en haleine d’un bout à l’autre. A lui seul, ce titre tient des plus grands morceaux du groupe dont l’album « Subterranea » et vaut l’achat de ce nouvel opus. 24 minutes de bonheur !
« Dark Matter » est un des tous bons albums de IQ sans aucun doute. Sans égaler « Subterranea » (mais comment égaler un tel chef d’oeuvre ?), il séduira les amateurs de rock progressif mélodique tenté par les ambiances plutôt sombres.
Pays: GB
Giant electric pea GEPCD 1034
Sortie: 2004/06/21
Personnellement j’ai toujours considéré que depuis la disparition des grands du rock progressif (genesis, le floyd pour ne citer qu’eux) et hormis le parcours héroïque des musiciens de Yes et de King Crimson qui n’ont toujours pas décidé de raccrocher les gants, la relève ne tenait qu’à Marillion (seul groupe a avoir fait évoluer cette musique plutôt que de la régurgiter avec plus ou moins de talent). Il y avait donc Marillion et … les autres. Mais depuis Subterranea les choses ont changé et avec ce Dark Matter elles évoluent carrément en faveur d’IQ. Pour tous les amateurs de progressif, Dark Matter est un nouveau chef d’oeuvre à consommer sans plus tarder.
J’ai hâte que le groupe entreprenne une tournée pour voir comment ils font vivre un tel album sur scène. Le morceau Harvest of souls est effectivement monumental et les références au 11/09 sont bienvenues; elles permettront peut-être à certains, attirés par la chose, de se pencher sur un genre musical qui n’a jamais ancré son discours dans la réalité géo-politique du monde.
Album du mois sans problème pour moi (même si l’indétronable Give us barabas des Masters of reality n’est pas détrôné pour la place d’album de l’année).
Mais bon …. tout cela est purement subjectif
Sonic, la tournée a déjà eu lieu et ils sont passés au Spirit le 18/05/04. Le concert a été mémorable et grandiose. Les nouveaux titres sont encore plus puissants en live. Et dire qu’ils ne les jouaient que pour la 2° ou la 3° fois en public !!
Voici le set-liste :
Sacred Sound (« Dark Matter »)
It All Stops Here (« Seven Stories Into Eight »)
Red Dust Shadow (« Dark Matter »)
Failsafe (« Subterranea »)
Born Brilliant (« Dark Matter »)
Outer Limits (« The Wake »)
Harvest Of Souls (« Dark Matter »)
Leap Of Faith (« Ever »)
Headlong (« The Wake »)
The Seventh House (« The Seventh House »)
Encore 1
The Last Human Gateway (middle part) (« Tales From The Lush Attic »)
Encore 2
Mamma Mia
The Wake (« The Wake »)
Derui
je viens de le découvrir grâce à ce site. Du bonheur…
Fabuleux – découvert grâce à votre site. Dire que j’avais abandonné tout espoir.