HACKETT, Steve – Out Of The Tunnel’s Mouth
Ce nouvel opus studio de Steve Hackett fait suite à « Wild Orchids« qui était sorti en 2006. Enregistré dans son living avec l’aide de son claviériste Roger King, l’album est plus sombre que le précédent. L’ambiance est souvent lancinante. Nous avons l’impression d’être dans un tunnel d’où nous ne sortirons qu’avec le dernier titre.
L’ancien guitariste de Genesis a invité quelques copains. Il y a par exemple Anthony Phillips à la guitare douze cordes. Le second guitariste de Genesis a invité celui qu’il a remplacé au sein du groupe en 1971. A la basse, on trouve un certain Chris Squire (Yes). Bien entendu, le beau Steve est aussi entouré de ses musiciens habituels. Outre Roger King, il y a Rob Townsend au saxo, John Hackett à la flûte, mais aussi Nick Beggs à la basse, Dick Driver à la contrebasse, Ferenc Kovacs et Christine Townsend aux violons, ainsi que Lauren King, Amanda Lehmann et Jo Lehmann aux choeurs.
Le chant chuchote les paroles sur un « Fire Of The Moon » entrecoupé d’envolées de guitare soutenues par une rythmique puissante. C’est la guitare acoustique qui emmène « Nomads ». Le chant se déroule tout en légèreté. Puis, cela s’emballe sur des percussions sud-américaines. « Emerald And Ash » possède un refrain à la belle mélodie alors que les couplets jouent sur le mystère. La musique est dépouillée, du moins dans la première partie du titre, car ensuite le style Hackett revient avec de la diversité, un onctueux mélange musical et une guitare qui semble en plein dialogue. Le rythme endiablé de l’instrumental « Tubehead » permet à la guitare de se faire verbeuse.
« Sleepers » nous plonge dans une douceur Classique. Nous sommes en plein rêve. Le chant est presque chuchoté. Par contre, le réveil est nettement plus dynamique. Le court instrumental « Ghost In The Glass » s’introduit par un exercice de guitare acoustique avant de se tisser façon Hackett. Le Maître nous sort des plaintes. Le rythme lent de « Still Waters » est presque Blues. Les riffs sont aiguisés, les choeurs enveloppants. « Last Train To Istanbul » possède un côté oriental. Nous sommes plongés en plein Istanbul, avec violons, etc. C’est sans aucun doute la perle de ce CD.
A la vue d’un Steve Hackett sortant d’un nuage mystérieux, on aurait voulu déguster le livret également. Malheureusement, il ne faisait pas partie de la promo. Dommage… surtout que les albums de Steve nous avaient habitués à un design soigné, du moins du temps de Kim Poor. Est-ce encore le cas ? Mystère.
En résumé, ce « Out Of The Tunnel’s Mouth » est un bon album de Steve Hackett, mais il n’égale pas « To Watch The Storm« . Il manque le petit plus même si le dernier morceau semble l’apporter. Malgré cela, il s’impose comme une de ses belles réussites.
Pays: GB
Wolfworks Records WWCD001
Sortie: 2009/11/16